Test Ecoflow Blade: le robot tondeuse du futur sans fil périmétrique, qui ramasse même les feuilles !

Lors du dernier CES de Las Vegas, nous avions été très surpris de découvrir l'Ecoflow Blade, un robot tondeuse futuriste. Surpris car Ecoflow était jusqu'ici connu surtout pour ses batteries nomades. Mais s'il y a un domaine où ce fabricant excelle, c'est bien dans l'innovation, comme nous l'avions vu au cours du test de la batterie Delta 2 par exemple. Plus qu'une simple batterie, le fabricant a su réaliser une partie software extrêmement bien pensée. Des idées innovantes qui sont les bienvenues dans un domaine où les robots tondeuses stagnent un peu sur leurs acquis. Et pour tout dire, l'Ecoflow Blade ne déçoit pas ! Découvrons le plus en détails dans ce test complet…
Déballage du robot Ecoflow Blade
Pour ce test, j'ai eu l'occasion de recevoir le robot Ecoflow Blade, mais également son kit de balayage “Lawn Sweeper Kit”, conçu pour ramasser les feuilles. Un accessoire qui fait de ce robot le premier au monde à ramasser les feuilles. Ce dernier peut être acheté séparément, ou dans un kit complet, qui revient un peu moins cher.

Première impression: si le carton est volumineux, il est surtout très lourd ! Je crois que c'est le robot tondeuse le plus lourd que j'ai eu l'occasion de tester ! Et pour cause: le robot à lui seul pèse déjà 16kg !

Petit détail au passage: la garantie de 3 ans + 1ans, en s'enregistrant simplement sur le site Ecoflow. Un bon point pour un tel équipement, d'autant que le SAV Ecoflow a déjà fait ses preuves sur les produits précédents.

A l'intérieur, on y trouve tout très très bien rangé et protégé. L'ensemble sent le “haut de gamme” tellement c'est propre et bien présenté.

Même les petits piquets pour maintenir les câbles sont parfaitement rangés dans leur emplacement. C'est beau !

Une fois l'ensemble déballé, on y retrouve un kit très complet: le robot Blade, bien sûr, sa station de charge, l'alimentation, les différents éléments du piquet pour l'antenne, des vis de fixation pour la station, des piquets pour maintenir les câbles au sol, les câbles, et même un jeu de vis et de lames de rechange.


Le design est une affaire de gout, on aime ou on n'aime pas. Mais quoiqu'il en soit, le design de ce robot tondeuse ne laissera personne indifférent ! On dirait une sorte de mini quad tout terrain assez futuriste. Personnellement j'adore ! Rien à voir avec les robot tondeuses qu'on a l'habitude de voir, ressemblant à de grosses coccinelles. Ecoflow marque clairement un tournant déjà à ce niveau :p

Autre détail qui frappe: les roues avant. Beaucoup plus grosses que ce qu'on a l'habitude de voir (20cm de diamètre), mais surtout placées à 45°.

On voit très clairement l'alignement des roues ici:

Forcément, on peut se demander comment le robot va avancer avec des roues placées ainsi, voir peut être même abimer le gazon. Il y a eu de nombreux débats sur les réseaux à ce sujets, beaucoup de personnes s'improvisant ingénieur sans avoir même eu l'occasion de voir ce robot à l'oeuvre… Ces roues sont des roues omnidirectionnelles, elles sont composées de nombreuses petites roues intégrées à la roue principale, qui permettent ainsi au robot de partir dans n'importe quelle direction. Ce type de roue est utilisé depuis longtemps dans le domaine de la robotique, comme on peut le voir sur cette vidéo qui date d'il y a 12 ans. Cette technologie de roue omnidirectionnelle est étudiée pour de nombreux domaines, de l'industrie aux personnes à mobilité réduite par exemple. Cette vidéo explique un peu le fonctionnement:
J'ai d'ailleurs encore un robot télécommandé sorti il y a une dizaine d'années équipé de ce type de roues. Placées dans cet angle, elles permettent au robot de franchir des obstacles jusqu'à 4cm d'épaisseur, et surtout de ne pas se bloquer. Comparé aux petites roues minuscules qui équipent la plupart des robots tondeuses à l'avant, et qui bloquent le robot au moindre petit trou, ces roues sont pour moi un gros avantage.
A l'arrière nous avons également de grosses roues, plus traditionnelles, mais tout de même équipées de “picots” pour bien adhérer au sol, surtout dans les montées (jusqu'à 28°).

Sur le côté du robot on apercoit comme deux bras positionnés de chaque côté du robot: il s'agit en fait du système de réglage du plateau. La hauteur de coupe se règle en effet directement dans l'application (de 2 à 8cm d'épaisseur), et c'est là le mécanisme qui déplace le plateau de coupe automatiquement. Pratique, car beaucoup de modèles nécessitent une intervention mécanique sur le robot lui même pour régler la hauteur de coupe.

Tant qu'on aborde le plateau de coupe, voici une vue du dessous:

On retrouve là le même type de plateau habituellement utilisé sur les robots tondeuses. 3 petites lames, aiguisées comme des rasoirs, qui vont faire du “mulching”, sur une largeur de 26cm.

Le mulching est une technique qui consiste à couper l'herbe en morceaux très fins, qui viennent nourrir le sol et ainsi aider le gazon à être plus beau. Ca a aussi le gros avantage de ne pas nécessiter le ramassage de l'herbe coupée. En contrepartie, cela implique une tonte régulière, mais comme c'est le robot qui se met à l'oeuvre, ce n'est pas un problème !
A l'avant, toujours sur le dessous, on aperçoit les connecteurs pour la recharge:

A l'arrière du robot se trouve un gros bouton rouge “Stop”. Classique sur ce type d'appareil (et sans doute même obligatoire). Il s'agit d'un appareil tranchant, un gros bouton bien visible permet de tout arrêter au moindre problème. Bon, rassurez vous, je n'ai jamais eu à l'utiliser en un mois d'utilisation. En dessous se trouvent le bouton de mise en marche, le bouton pour lancer le travail, et enfin celui pour faire un retour à la station.

A noter que le train arrière est articulé: tout l'axe arrière peut pivoter pour épouser le terrain. La barre visible à l'arrière permet également de prendre le robot en main plus facilement s'il est nécessaire de le déplacer. Bon on évite au maximum, car l'Ecoflow Blade fait son poids !
L'arrière est également prévu pour recevoir des accessoires, comme le panier de ramassage que nous verrons plus loin, ou encore une batterie auxiliaire pour les très grands terrains si on n'a pas de prise à proximité.

L'avant contient tous les capteurs pour se déplacer, avec notamment la technologie X-Vision. L'Ecoflow Blade embarque en effet tout un attirail de capteurs pour se déplacer intelligemment: capteurs visuels, LiDAR et positionnement cinématique en temps réel (RTK) pour reconnaitre et éviter intelligemment n'importe quel obstacle, du mobilier de jardin au parterre de fleurs.
Du coup, plus de pare chocs comme sur tous les robots tondeuses, celui ci devenant inutile grâce à la détection d'obstacle. Cela donne une toute autre allure à ce robot !

Parmi les autres éléments importants, citons l'antenne GNSS, qui va permettre au robot de se repérer dans sa zone de travail, grâce aux données GPS. C'est grâce à elle qu'il est possible de s'affranchir de l'installation d'un câble périmétrique.

Puis vient la station de recharge, où viendra se garer le robot une fois son travail accompli:

Celle ci dispose de deux contacts pour la recharge, et d'un bandeau lumineux pour indiquer l'état du robot:

La connectique sort à l'arrière: la station recevra le câble de l'antenne, ainsi que celui de l'alimentation.

Avec cet Ecoflow Blade est sorti un panier surprenant, pouvant être acheté en option (ou en kit avec le robot):

Ce panier est constitué de deux parties:

Nous avons d'un côté un panier de ramassage en tissu et plastique, assez semblable à ce qu'on peut avoir sur une tondeuse traditionnelle:

Et de l'autre un module motorisé, disposant d'un système de balayette:



Ce système n'est pas là pour ramasser l'herbe coupée, puisque le robot reste sur le modèle du mulching. Ce panier est là en fait pour ramasser les feuilles et les brindilles tombées sur l'herbe, afin de toujours avoir un gazon propre ! Une première d'après le fabricant !
Les deux parties s'assemblent pour former un panier de ramassage des feuilles:


Passons maintenant à l'installation…
Installation du robot Ecoflow Blade
L'installation passe par l'application Ecoflow, que nous avions déjà découvert lors du test de la batterie Delta 2. Le fabricant semble vouloir créer un véritable éco système, en rassemblant tout au sein de la même application. C'est plutôt un bon point !
Une fois le robot allumé, il est automatiquement détecté par l'application, grâce au Bluetooth intégré. Démarre alors la phase d'installation, en trois étapes.

L'application nous explique étape par étape comment assembler l'antenne et raccorder les différents câbles:

L'assemblage de l'antenne est très simple, tous les câbles étant marqués d'un code lettre + chiffre, et même d'un code couleur. Il faudrait vraiment le faire exprès pour se tromper.

La connectique se visse, le tout étant bien sûr étanche à l'humidité.


On assemble ainsi les deux tubes de l'antenne, en passant le câble à l'intérieur, l'antenne au sommet, puis le pied, munis de pointes pour le planter dans le sol. Attention, pointes très pointues !

Une fois l'antenne assemblée et reliée à la station de charge, elle même connectée à l'alimentation, on passe à l'étape deux: le positionnement de l'antenne.

Une petite vidéo nous explique comment procéder. C'est là aussi très simple, pour peu qu'on respecte quelques consignes, comme le positionnement à plus de 2m d'un bâtiment ou de grands arbres, afin que le signal puisse passer correctement. On utilise ici un signal GPS, avec les contraintes habituelles qu'on connait sur cette technologie.
L'application nous affiche alors en live la puissance du signal. Il suffit de se promener avec l'antenne à différents endroits jusqu'à obtenir un signal correct.

Une fois trouvé, il ne reste plus qu'à planter l'antenne à cet endroit.

L'application nous propose ensuite une petite phase rapide pour apprendre à piloter l'Ecoflow Blade depuis le smartphone. C'est vraiment très simple, puisqu'il se conduit d'un seul pouce, via un joystick affiché à l'écran:

On va alors rechercher le meilleur emplacement pour la station de charge, qui doit être suffisamment couverte par le signal de l'antenne. Il suffit de diriger le robot où on souhaite placer la station, jusqu'à ce que l'application affiche un signal correct.
Pratique, la station n'a pas besoin ici d'être située dans la zone à tondre. Lors de mon premier essai, elle était même située à 4-5m de la zone: le robot trouvera son chemin tout seul pour rejoindre la zone de tonte, après lui avoir fait faire une première fois.

Une fois le bon emplacement trouvé, on peut mettre en place la station. Là encore l'application nous explique tout dans le détail:

Il suffit en fait d'utiliser les grandes vis en plastique fournies, pour fixer la station au sol, surtout pour éviter qu'elle ne bouge lorsque le robot vient s'y garer.


On met en ordre les câbles si besoin, et on les fixe au sol si nécessaire pour ne pas avoir de câbles qui se baladent. Le fabricant a fourni de nombreux petits piquets pour cela.

Voilà notre installation terminée ! Ici, en pleine nature (terrain de loisirs), aucun problème pour capter le signal, même avec les nombreux arbres, l'antenne est donc proche de la station. Mais le fabricant fournit des câbles de plusieurs mètres, permettant de déporter l'antenne et l'alimentation sans aucun soucis si cela est nécessaire.

Le robot peut alors se mettre en charge. Un éclairage en vert confirme le bon fonctionnement.

Troisième et dernière étape: la cartographie. Etape importante, puisque c'est grâce à elle que l'Ecoflow Blade va savoir où travailler et où s'arrêter.
L'application donne quelques recommandations avant de commencer la cartographie: pas d'obstacles dans la zone (jeux, branches, animaux), et une pelouse de 8cm de haut maximum. Ce dernier point est important, car si l'herbe est trop haute, le robot aura tendance à la considérer comme un obstacle, et changera donc de route. Si l'herbe est trop haute il faudra donc passer un coup de tondeuse au préalable.

L'application vérifie différents points avant de lancer la cartographie, notamment la puissance du signal de l'antenne et le niveau de batterie du robot. Trois petites animations nous expliquent alors comment fonctionne la cartographie.

Nous avons en premier lieu la zone de travail: on va télécommander le robot à l'aide du joystick, pour lui faire faire le contour du terrain. Il est possible d'ajouter ainsi plusieurs zones de travail, si on dispose de plusieurs espaces à tondre.

On peut ensuite créer des zones interdites, où le robot ne devra pas se rendre. Là encore on le télécommande avec le smartphone pour lui faire faire le contour de la zone à éviter.
Ensuite, si on dispose de plusieurs zones de tonte, il restera à créer un canal entre chacune. Toujours sur le même principe, en télécommandant le robot, pour le faire passer d'une zone à l'autre.

Une fois la cartographie terminée, l'installation s'achève: il est possible de lancer une tonte dès maintenant.

L'installation est donc très rapide. Alors que l'installation d'un robot tondeuse avec fil périmétrique peut parfois prendre jusqu'à deux jours selon la complexité du terrain, ici une heure maximum sera nécessaire (toujours en fonction de la complexité du terrain bien sûr). Et surtout, il est possible de gérer très facilement plusieurs zones de tonte, là où c'est un véritable chantier à prévoir pour un fil périmétrique.
Autre avantage non négligeable: si madame décide de faire un nouveau parterre de fleurs, ou si on installe un trampoline par exemple, pas besoin de réinstaller le câble périmétrique. L'ajout d'une zone à éviter, ou même la reconstruction totale de la carte, ne prennent que quelques minutes.
Il est temps de passer à l'utilisation !
Utilisation du robot Ecoflow Blade
J'ai testé ce robot tondeuse sur deux terrains très différents, durant plusieurs semaines. Le premier: mon terrain de loisirs, qui comporte beaucoup d'arbres, un terrain pas spécialement plat, mais surtout sans électricité et encore moins d'internet. L'Ecoflow Blade a donc été branché sur une batterie Ecoflow elle même reliée à un panneau solaire:

L'utilisation de l'Ecoflow Blade sur ce type de terrain est rendue possible du fait qu'il intègre une eSim 4G. Il peut donc tout à fait se passer de Wifi. Pratique sur les très grands terrains, les maisons secondaires, ou les terrains isolés comme ici. Il intègre également un GPS, pour son positionnement bien sûr, mais également pour lutter contre le vol: entre le GPS et la eSim, il est possible de localiser en 2s le robot via l'application.
Couplé à une batterie (Ecoflow ou autre, d'ailleurs), ce robot tondeuse devient utilisable n'importe où. On retrouve le côté “nomade” de la marque ;-)
Sur ce terrain j'ai réalisé une petite carte sur une zone herbeuse, bien sûr. Comme on le voit la station est excentrée par rapport à la zone de travail, et cela ne pose absolument aucun soucis.

Le second terrain est bien sûr celui de mon habitation principale. Si le terrain est un peu plus plat et profite d'une couverture Wifi et d'une alimentation électrique, sa configuration est en revanche un peu plus compliquée, avec un passage étroit (1,5m environ) et surtout deux zones distinctes. On les aperçoit sur la cartographie, ainsi que le passage en orange qui les relie:

L'application nous affiche la surface à tondre (approximative), le niveau de progression, et le temps de travail. Le tracé du robot apparait en blanc pour le travail déjà effectué. Comme on le voit le robot réalise un parcours en Z, et non pas une tonte aléatoire comme d'autres.

Si on peut mettre en route le robot en appuyant sur son bouton, le plus pratique est bien sûr de le déclencher depuis l'application. Le top étant encore de le programmer: il est possible de définir les jours et heures de travail, mais également les zones à tondre si on en possède plusieurs, ainsi que la hauteur de coupe et la vitesse:

Un autre mode de programmation est un usage chronométré: là on lui indique simplement qu'il peut travailler x heures chaque jour, et il gère le reste.
Les paramètres permettent d'ajuster le fonctionnement, comme définir la tonte des bordures une fois le travail terminé, ou encore le retard de mise en route après la pluie, le robot disposant d'un détecteur de pluie.

Une fois programmé, l'Ecoflow Blade fait sa vie absolument tout seul: il se met au travail aux heures indiquées, puis retourne se remettre en charge automatiquement, en attendant sa prochaine session de travail.

Le travail est parfait:

Malgré l'option pour tondre les bordures, le robot laisse tout de même une bordure à certains endroits qu'il faudra faire au coupe bordure de temps en temps. Cela vient sans doute de sa détection d'obstacle, qui l'empêche de trop s'approcher des obstacles, et laisse donc une zone non tondue. Il faudrait réduire un peu cet espace, mais le fabricant affine petit à petit le fonctionnement du robot, plusieurs mises à jour ayant eu lieu depuis que je l'ai. C'est là la différence avec un robot traditionnel, qui suit bêtement son fil périmétrique quoiqu'il arrive tant qu'il peut avancer.
Mais hormis ce détail, l'Ecoflow Blade est bien plus intelligent que tous les robots à fil périmétrique que j'ai pu tester. Ici, par exemple, je n'ai déclaré aucun obstacle dans cette zone, c'est le robot qui les détecte en temps réel et les évite. Poteaux pour filet à linge et pot de fleur au milieu du gazon:
Que ce soit un jouet, un tuyau d'arrosage, un outil oublié, un chien, etc. le robot les détecte parfaitement et ajuste sa trajectoire en temps réel. Et le résultat est plutôt bluffant, puisqu'il tond ici en 1h30 ce que mon Husqvarna Automower 305 faisait en 5h (sans compter qu'il ne pouvait pas passer sur la seconde zone devant la maison). C'est rapide, propre, et efficace, encore plus même que le modèle Segway Navimow testé récemment, doté d'une caméra et d'IA, qui passait parfois de longs moments à “réfléchir”.
Plus de blocage non plus grâce aux grandes roues omnidirectionnelles du robot. Un trou de taupe, ou le chien qui a gratté le gazon ne bloquent plus le robot, il passe réellement partout. D'ailleurs il grimpe une allée en béton dépassant de 3 bons centimètres pour se rendre dans la seconde zone de travail. Seul petit hic: des brindilles peuvent venir se bloquer dans les petites roues constituant les roues avant. Il faudra donc les nettoyer de temps en temps. Mais si on a un gazon propre, aucun soucis. Au final ces roues font beaucoup gagner en efficacité. Reste à voir sur le long terme ce que cela donnera quant à la possible usure des roues.
Côté autonomie, la batterie lithium-ion de 298Wh permet une autonomie de 4h sur une seule charge, suffisante pour tondre environ 1200m2. Le robot retourne alors se mettre en charge (130 minutes pour une recharge complète) et reprend son travail où il s'est arrêté.
Un robot qui ramasse les feuilles ?
J'étais dubitatif concernant le module pour ramasser les feuilles. Ce module vient se fixer à l'arrière de l'Ecoflow Blade, et se relier à une petite prise dissimulée derrière un cache à l'arrière du robot:


Une vis vient alors se serrer pour maintenir le bac en position:

On obtient un ensemble assez long, un peu moins passe partout pour manoeuvrer:

Et une nouvelle fonction qui se débloque dans l'application: il est possible de configurer le robot pour ramasser et non plus tondre. Le plateau de coupe se relève alors, et c'est la brosse motorisée du bac qui se met au travail.

Le fabricant a pensé aux choses jusqu'au bout, puisqu'il est même possible de programmer aussi le ramassage des feuilles, l'option étant disponible dans la programmation:

L'Ecoflow Blade étant rapide à effectuer son travail, on peut donc imaginer sans problème le programmer pour ramasser les feuilles à l'automne, puis programmer un second passage cette fois pour tondre, ce qui permet d'avoir une pelouse toujours propre.
Et il faut dire qu'il effectue son travail de ramassage plutôt bien:
D'ailleurs il ne s'est pas cantonné aux feuilles, mais a également ramassé les herbes un peu trop grandes et tout ce qu'il pouvait ramasser:

Là aussi le résultat est plutôt bluffant ! Il faudra en revanche vider manuellement le bac de temps en temps.
Conclusion
J'attendais ce robot tondeuse avec impatience, sans vraiment savoir à quoi m'attendre. D'un côté nous avons un fabricant qui arrive dans un domaine totalement nouveau, et qui potentiellement pourrait ne pas du tout le maitriser. D'un autre côté ce même fabricant a montré au travers de ses précédents produits qu'il sait innover avec des produits à la pointe de la technologie, et très bien pensés, tant côté hardware que software. On pouvait donc espérer un robot tondeuse performant et innovant. Et c'est bien ce que nous propose ici Ecoflow avec son Blade.
Le robot s'est montré dynamique et performant dans tous mes tests, laissant une pelouse parfaitement tondue, et en un temps record. C'est simplement le plus rapide que j'ai eu l'occasion de tester. Certes, le robot travaille tout seul, et qu'il mette 1h ou 6h n'est pas vraiment un soucis. Mais ici cela lui permet par exemple de travailler à partir de 10h (pour passer sur un gazon sec, sans rosée du matin), tout en ayant terminé sa tâche pour midi, ce qui laisse le jardin libre l'après midi pour en profiter sans avoir un robot dans les pattes. Cette rapidité s'avère finalement très appréciable :)
Bien sûr sa détection d'obstacle est un atout considérable. Tout d'abord pour sa cartographie, qui permet une installation ultra rapide sans avoir de câble périmétrique à passer. Pour avoir utilisé les deux types de robots, le résultat est sans appel: pouvoir se passer d'un fil périmétrique est un confort difficile à exprimer ! Sans compter la possibilité de pouvoir gérer plusieurs zones distinctes très facilement. Sa technologie X-Vision permet également d'éviter tout ce qui traine dans le jardin, que ce soit un jouet, un outil, un vélo, etc. Là où un robot traditionnel laisse parfois un objet lardé de coups de lames… Attention tout de même à ne pas l'utiliser la nuit pour préserver les petites bêtes nocturnes comme les hérissons. Si ses capteurs devraient permettre au robot de les éviter, ces petites bêtes ont tout de même besoin de vivre un peu tranquillement ;-)
Enfin, si j'avais été sceptique sur le ramassage des feuilles, il faut bien avouer que le système est là encore bien pensé et efficace ! C'est bien sûr un bac qui ne sera pas très utile l'été, mais qui pourrait bien faciliter la vie à l'automne. J'y reviendrai sans doute à ce moment là, les tests ayant été faits ici avec un tas de feuille ramené des bois :p
Bref, j'adore ce robot tondeuse, de son design à ses fonctions et son efficacité. Reste la question qui fait mal: le tarif. Il faut en effet compter 2999€ pour le robot seul. Le bac de ramassage, lui, est vendu seul 799€. Un kit regroupant les deux permet de réaliser une petite économie, puisqu'il est vendu 3699€. D'autres kits comprennent aussi une batterie et panneau solaire selon les besoins. A près de 3000€ le tarif peut sembler excessif. Mais en comparaison, un modèle 415x de chez Husqvarna, par exemple, est vendu 2649€. Pas très loin de notre Blade. A ceci près qu'il nécessite la pose d'un câble périmétrique, ne dispose pas de toute l'intelligence du Blade, et n'est prévu “que” pour 1500m2. Le Blade, lui, est concu pour des terrains faisant le double. La différence se joue surtout sur la stratégie de commercialisation: là où les concurrents proposent des variantes pour 500, 800, 1000, 1500m2, etc. Ecoflow n'en propose qu'une seule capable de tout faire. Si vous disposez d'un “petit” terrain de moins de 1000 / 1500m2, le Blade sera en effet couteux compte tenu de la surface à tondre, là où il sera possible de trouver des modèles à moins de 1000€ chez la concurrence (avec fil périmétrique toutefois). Mais pour les terrains au delà, Ecoflow propose un tarif en adéquation avec ce que proposent les autres fabricants. Avec toutefois un modèle bien plus intelligent et pratique. Je valide !
Pour la distribution, il est disponible aussi bien sur le site officiel Ecoflow, que sur Amazon.
A noter qu'il profite d'une superbe réduction de 29% jusqu'au 11 avril 2024, grâce au code EFBLADESPRING5, qui le descend à 2136€ seulement. Offre valable uniquement sur le site du constructeur.
Bonjour et merci pour vos tests de tondeuses robots. Un comparatif segway vs ecoflow permettrait de démarrer les deux nouveaux modèles innovants…
Merci encore
Bonjour. Je dois recevoir le modèle Landroid Vision dans quelques jours, à la suite du test je ferai le comparatif entre ces trois modèles sans fil périmétrique ;-)
J ai un passage étroit de 80 cm est il possible de passer avec ce robot ? Ou il risque d être bloqué ?
Merci
Super, merci pour cet article. Je commence a vraiment m’y intéressé… Mais je n’arrive pas à trouver les passages minimum où il peut passer et les bandes qu’il laisse le long des massifs. Je pense que la précision de ce côté doit pas être terrible car sinon cela serait mis en avant. Merci pour votre retour si vous avez pu mettre en évidence ces détails.
Bonsoir j’ai fait venir un installateur husqvarna et il me dit que la technologie EPOS satellitaire ne fonctionnerait pas sous mes arbres (Arbres furtiers particulièrement feuillus). Est-ce que l’ecoflow fonctionne correctement dans cette configuration ?
Merci par avance pour votre retour et pour votre dossier très complet.
Salut, très sympas comme article je me verrais bien avec ce model sur mon terrain (1500) mais je ne sais pas quoi pensée de cette antenne GPS ma maison étant au centre du terrain et n’ayant qu’une prise sur la terrasse. Quels est la longueur du câble ?
as-tu testé l’ecovacs goat G1? a moitiés prix il semble être pas mal non plus
très intéressant .. moi aussi j’attends le duel .. merci encore.
Bonjour,
J’attends votre synthèse après 1 et 3 mois d’utilisation.
Nous avons 2 voir 3 zones sur une surface totale de 3000 mcarre séparées par des accès ou allées en graviers, nous nous demandions si les lames de coupe tournent lorsque le robot se déplace entre les zones parce que les lames peuvent être abîmées par les graviers.
Super article comme d’habitude mais petite erreur dans le texte:
“Attention tout de même à ne l’utiliser que la nuit pour préserver les petites bêtes nocturnes comme les hérissons”
Que la journée plutôt?
Bonne journée
Roh, la boulette, en effet ! C’est pourtant pas faute de me relire, mais je devais être fatigué, là ? Il faut bien sûr utiliser le robot la journée pour laisser les petits hérissons tranquilles la nuit. J’ai corrigé le texte, merci de l’avoir signalé !
J’adore l’idée d’un robot tondeuse sans fil périmétrique ! C’est génial qu’il puisse aussi ramasser les feuilles, ça doit vraiment simplifier l’entretien du jardin. Hâte de voir ce que ça donne en pratique et si d’autres fonctionnalités intéressantes vont être incluses à l’avenir. Merci pour ce test !