Test Octavio: le récepteur audio multiroom wifi qui rend obsolète l’obsolescence ! (et compatible eedomus et Jeedom !)
Aujourd'hui la mode est aux enceintes connectées, qui permettent d'écouter facilement de la musique depuis notre smartphone ou via les plateformes de streaming comme Spotify, Deezer, etc. Si à l'usage ce type d'enceintes est très pratique, à l'utilisation elles n'ont pas toujours la qualité qu'on pourrait en attendre, surtout si on est audiophile. Et s'il était possible de transformer nos enceintes audiophiles “classiques” en enceintes connectées, en conservant leurs qualités acoutisques ? C'est ce que propose Octavio, un petit boitier made in France, conçu et fabriqué dans le Nord, issu d'une campagne de financement Kickstarter. Je vous propose de découvrir cette solution plus en détails.
Présentation de Octavio
Octavio arrive dans un packaging très épuré, arborant simplement son nom:
La promesse: moderniser son système audio !
Sur le côté du packaging, il est possible d'apercevoir les différentes possibilités: Bluetooth et lecture en réseau via un NAS par exemple (via DLNA), mais également l'accès aux différents services de streaming Spotify, Deezer, Amazon Music, Qobuz, Tidal, iHeartRadio, Napster, et TuneIn ! Comme on le voit c'est extrêmement complet !
A l'intérieur trône le boitier Octavio:
Il est accompagné d'une notice de démarrage, d'un câble Usb C et son adaptateur secteur, et de câbles audio:
Le boitier Octavio est compact, puisqu'il ne mesure que 11,7cm x 6,4cm pour 2cm d'épaisseur.
Il ne dispose que de deux boutons sur le dessus, qui permettent de lancer la lecture / mettre en pause, ou encore passer au morceau suivant / précédent. Des boutons qui serviront assez peu finalement, puisqu'on prendra vite l'habitude d'utiliser l'application mobile.
A l'arrière se trouve la connectique, qui se résume à un port Usb C pour l'alimentation, et un port audio “universel”, qui acceptera aussi bien du jack que du RCA ou de l'optique, via les câbles fournis. Le petit bouton au centre sera utilisé pour le bluetooth.
En dessous, 4 patins en caoutchouc pour maintenir le boitier en place, son poids lui permettant de ne pas bouger, malgré les câbles reliés.
Le boitier est épuré et plutôt bien fini. C'est sobre et moderne. Je regrette juste la led qui éclaire un côté du boitier par transparence lorsqu'il est allumé, et qui laisse voir un peu la structure du boitier. Pas très joli à mon gout, mais c'est quelque chose qui devrait apparemment être corrigé dans les prochaines séries.
Avec les Octavio recus, j'ai eu droit à un câble jack et un câble optique. Le type de câble est à sélectionner lors de la commande.
Utilisation de Octavio
Pour le test, j'ai pu installer trois boitiers Octavio, histoire de tester la solution en multiroom, puisque c'est l'une des caractéristiques intéressantes de ce système.
Physiquement, l'installation est très simple: câble Usb + adaptateur secteur pour l'alimentation (ou branchement directement sur un port Usb s'il y a), puis raccordement à l'entrée audio de l'équipement qu'on souhaite coupler à Octavio. Pour le test, j'ai branché un Octavio à l'entrée audio de mon ampli Home Cinéma, un autre à une chaine Hifi des années 80, et le dernier à une enceinte colonne (amplifiée). Ce petit boitier peut en effet se brancher sur n'importe quelle entrée audio, pour peu qu'elle soit amplifiée.
Il ne reste plus ensuite qu'à installer l'application mobile, disponible sur Android et iOS.
On lance l'ajout d'un équipement. Un signal audio doit se faire entendre sur l'équipement sur lequel est branché l'Octavio. On passe à l'étape suivante.
On sélectionne l'Octavio détecté, on renseigne le mot de passe Wifi de son réseau, puis l'application vérifie ensuite la bonne connexion de l'équipement au Wifi.
On peut alors personnaliser le nom du boitier pour l'identifier plus facilement. L'installation est finie !
On procède ainsi pour chaque boitier à ajouter. On retrouve alors tous nos équipements sur la page d'accueil:
Pour les connaisseurs, on reconnaitra la solution Linkplay, une société qui crée composants et applications prêts à l’emploi pour le multiroom, utilisée par de nombreuses marques, comme par exemple Advance Paris, Audiocast, Audio Pro, Marshall, NuPrime, Triangle, etc. (d'ailleurs si vous disposez d'autres appareils compatibles Linkplay, ils apparaitront également dans l'application Octavio).
A partir de là, il est possible de lancer la musique qu'on souhaite, que ce soit sur l'un des services de streaming (le boitier se connecte alors directement au service via le Wifi), en Bluetooth depuis son smartphone, ou encore via un NAS par exemple sur lequel on stocke toute notre musique.
Dans les paramètres, il est possible d'activer ou non les services qu'on souhaite voir dans le menu, histoire de ne pas l'encombrer de choses inutiles.
Pour chaque Octavio, il est possible de l'utiliser en stéréo, ou de forcer le canal droit ou gauche, si on souhaite utiliser un Octavio différent pour chaque canal lorsqu'on en groupe plusieurs. L'icone “+” permet elle de sélectionner tous les Octavio à placer dans un même groupe, afin de diffuser le même morceau sur toutes les enceintes:
L'utilisation du Bluetooth (5) est à mon avis un “bonus”, car l'Octavio étant Hi-Res, le but est surtout d'écouter de la musique avec des morceaux de qualité. Et on sait que le Bluetooth réduit celle ci, quoiqu'on dise.
Pour profiter au maximum, j'ai ainsi pu écouter des morceaux Hi-Res stockés sur mon Nas Synology (DLNA), en 24bits / 192kHz, qui est le débit maximum supporté lar l'Octavio. Les morceaux passent sans problème, et la qualité est là. Bien sûr, celle ci dépendra aussi de l'équipement relié à l'Octavio. Sur ma chaine hifi des années 80, pas de miracle. Cela permet d'avoir une chaine Hifi connectée, permettant d'écouter les fichiers du réseau, Spotify, etc. Sur mon ampli Home Cinéma Sony de 2018, en revanche, le son est plus précis et plus puissant.
La gestion du multiroom est très simple, et plutôt flexible, puisqu'on peut déterminer vers quels boitiers envoyer le son, quel boitier utilise quel canal, regrouper plusieurs boitiers en un seul, tout en pouvant régler leur son individuellement si besoin, etc. La seule possibilité manquante est le fait de pouvoir commencer un morceau sur une enceinte A, puis passer ensuite le son sur l'enceinte B tout en coupant l'enceinte A (quand on change de pièce par exemple). On peut en effet envoyer le son de l'enceinte A vers B, C, D si on veut, mais avec toujours l'enceinte A qui diffuse également. Hormis cela, la solution fonctionne très bien !
Intégration domotique ?
Aucune API n'est proposée, mais comme Octavio est compatible Upnp, il est possible de le piloter par exemple avec la box eedomus, qui autorise le contrôle des appareils Upnp, ou encore Jeedom, grâce au plugin Upnp:
On retrouve alors toutes les commandes disponibles pour piloter l'équipement, avec la remontée des infos, jaquette incluse :)
Sans être prévu pour fonctionner avec un système tiers, Octavio pourra donc tout de même s'intégrer à tous les systèmes capables de communiquer avec le protocole Upnp, ce qui est une bonne nouvelle !
Conclusion
Octavio est un petit boitier qui tient ses promesses, et qui fait ce qui est annoncé: rendre l'obsolescence obsolète ! N'importe quel équipement audio disposant d'une entrée audio, même ayant 40 ans, peut se voir offrir une seconde jeunesse en devenant connecté et en profitant ainsi des divers services en ligne. Parfait pour renouveler un ancien matériel !
Octavio a en effet une volonté forte de mettre en avant l'anti obsolescence et l'écologie: que ce soit via les matériaux utilisés, le but du boitier de convertir de vieux équipements en enceintes connectées, ou encore la réparation des produits en SAV plutôt que de les remplacer. Et tout ça made in France, on appréciera !
Pour ma part j'ai beaucoup apprécié l'utilisation de cette solution, qui permet de “recycler” un ancien matériel et de profiter d'un multiroom efficace. Je n'y trouverai que deux défauts: l'absence de Airplay 2, qui manquera beaucoup aux utilisateurs Apple, et le prix. En effet, à 149€ le boitier, il faudra que le matériel raccordé vaille le cout, soit pour sa qualité exceptionnelle (ampli à lampe par exemple), soit pour sa valeur sentimentale. Car à 30€ près, vous pouvez avoir une enceinte Sonos One par exemple, qui fera tout aussi bien, avec même des fonctions multiroom plus complètes (notamment grâce à son large écosystème). Un tarif sous la barre des 100€ serait plus attractif.
Bonjour Cédric,
Je découvre ce test très détaillé et précis (bravo !) et je ne peux m’empêcher de faire le comparo avec l’AUGUST WR320 (qui est à mon sens un AUDIOCAST M5 avec en sus toutes les options nécessaires : entrées audio analogique, réseau LAN et même numérique optique en HI-RES). Il utilise la même appli que l’OCTAVIO et permet la construction d’un multiroom par l’ajout d’autres WR320 ou même d’AUDIOCAST M5 (“mélange” testé chez moi avec succès) pour – de 60€. Il y a aussi le WIIM MINI annoncé Airplay2 pour – de 100€.
Qu’en penses tu ?
Merci.
Ludo.
Hello ! Merci ! Alors je ne pourrai pas donner d’avis sur ces appareils, que je n’ai pas eu l’occasion de tester, mais c’est intéressant, je vais étudier tout ca de plus prêt une fois le CES passé ! Merci pour les infos ;-)
bonjour, merci pour l’article.
est-ce que tu sais si, en utilisant qobuz, le lecteur est gapless ? l’appli musiccast que j’utilise pour mon systême ne l’est pas et laisse un silence entre chaque piste…
Bonjour. Aucune idée, et je n’ai plus le produit pour vérifier. N’hésite pas à demander directement au fabricant, ils sont plutot cools et maitrisent bien ce domaine musical
Voulant acheter un produit français, je m’en suis procuré un, la connexion plante à la fin de chaque morceau, obligé de se reconnecter, le service client, ne fait que répéter en boucle, que c’est dû au wifi qui est de mauvaise qualité… Il s’agit clairement de bug.
Le son est plutôt moyen pour du hi-res.
Je leur ai donc renvoyé au bout de trois jours, le remboursement à été rapide et sans problème.
Résultat, je me suis acheté un Node de chez Bluesound qui est un super lecteur réseau, lui.