Test Solarbank 3 Pro d’Anker : puissance, simplicité et IA au service de votre facture d’électricité
Cédric
Qui n’a jamais rêvé d’effacer une bonne part de sa facture EDF en captant le moindre rayon de soleil qui atterrit sur les tuiles ? Sauf que dans la vraie vie, l’énergie, ça se consomme rarement pile au moment où elle est produite. Des panneaux solaires seuls ne suffisent donc pas pour effacer sa consommation électrique: il faut y adjoindre une batterie de stockage. Dans ce domaine de nombreux acteurs ont dégainé leurs solutions. Et Anker, avec sa gamme Solix, est parmi les plus prolifiques. Sa Solarbank 3 arrive comme un coup de massue dans la fourmilière du solaire domestique : elle promet d’absorber sans broncher les pics de votre installation photovoltaïque, de restituer l’énergie quasi sur commande, tout en planifiant sa vie (et un peu la vôtre) grâce à de l’intelligence artificielle. Je l’ai installée il y a plusieurs semaines maintenant, triturée, malmenée et chouchoutée pour voir si le jeu en vaut la chandelle… Il est temps maintenant de vous en dire plus à son sujet !
Déballage de la Solarbank 3 Pro
Déballer la Solarbank 3 Pro, c’est un peu comme ouvrir un coffre-fort. D’abord, on a droit à un packaging sobre mais costaud. La batterie est parfaitement protégée.
La bête pèse son poids: quasiment 30 kg sur la balance pour le module principal. Elle en impose, avec ses dimensions compactes (env. 46 × 25 × 28 cm) à peine plus grande que la génération précédente, mais avec pourtant 68 % de capacité en plus.
Cette v3 reprend le look des versions précédentes, qui a fait ses preuves. C’est un gros bloc élégant, tout en gris mat, qui ne craint ni l’extérieur (IP65), ni les hivers rudes, ni les pluies torrentielles. On sent le matos costaud, rien ne craque, la prise en main est rassurante ; on est à mille lieues du gadget de supermarché.
En ouvrant le carton, on tombe sur : la Solarbank E2700 Pro, les outils pour démonter les prises MC4, un câble d’alimentation secteur (3 m) spécifique, et un manuel vraiment clair.
La promesse, dès le déballage : ici, tout respire le plug-and-play. Les prises sont standard, les accessoires bien finis. Une fois entre vos mains, il faut juste prévoir un peu de sport pour poser l’ensemble à son emplacement, car ce n’est pas fait pour se balader tous les jours dans le jardin. Nous ne sommes pas sur une batterie nomade :)
Pour la transporter, on retrouve le même système de poignées intégrées, bien robuste, de chaque côté de la batterie.
En dessous, des pieds en caoutchouc permettent de protéger l’ensemble, et faire en sorte que ca ne trempe pas dans l’eau directement quand il pleut.
Petit détail qui fait plaisir : la compatibilité absolue avec les anciennes extensions de batterie d’Anker (BP1600, 1,6 kWh). Vous pouvez empiler jusqu’à 5 modules en tout, pour un stockage maximal faramineux de 16 kWh ! La RECUP, on ne jette rien, on optimise tout !
Côté composants, zoom rapide sur les quatre entrées PV (MC4) pour panneaux solaires, qui acceptent jusqu’à 3600 W en tout (oui, vous avez bien lu), chacune contrôlée indépendamment par un MPPT (c’est le cerveau qui optimise la production). Pour schématiser : vous pouvez brancher des panneaux de puissances différentes, en branchant 1 ou 2 panneaux par MPPT (max. 900 W par entrée), à condition de ne pas dépasser 60 V. Attention donc : oubliez le montage en série si vos panneaux dépassent les 32 A ou les 60 V. Restez en parallèle, suivez les schémas du manuel et tout ira bien.
Le dos de l’appareil accueille l’onduleur (1200 W, bidirectionnel), la prise AC (recharge secteur), et une sortie secours (“off-grid », super utile en cas de coupure, avec une limite de 1200 W).
D’un point de vue design, on est sur du sobre et rassurant, limite classe industrielle. Ce boîtier s’intègre parfaitement dans un garage, un débarras ou même sous un abri de jardin, du moment qu’il ne prend pas le soleil directement (surtout pour ménager la longévité des cellules lithium-fer-phosphate, car le boitier lui même supportera tout).
Configuration et découverte de la Solarbank 3 Pro
Vous pensiez qu’installer un système de stockage solaire, c’était réservé aux électriciens diplômés, ou des fans de domotique obsédés par les câbles ? La Solarbank 3 Pro a été pensée pour dédramatiser tout ça, et c’est franchement rafraîchissant.
D’abord, branchez vos panneaux. Si vous débutez, allez-y tranquillement: MC4 + MC4, clic. Une prise mâle, une prise femelle, c’est impossible de se tromper.
Il faut juste bien brancher les prises par groupe (panneau 1, panneau 2, etc.). Un conseil : identifiez bien chaque paire/entrée avec des étiquettes de couleur, surtout si vous enchaînez les panneaux ou si vous optez pour les rallonges ! Ensuite, la batterie s’installe là où vous le souhaitez. L’extérieur ne lui fait pas peur, mais gardez un peu de ventilation, surtout à l’arrière : la bête dégage de la chaleur pendant la recharge, surtout à fond les ballons.
Le secteur ? À raccorder avec le câble dédié, sur une prise 230 V dédiée en 2,5 mm², idéalement sur un disjoncteur 20 A pour la sécurité, et à la terre. Côté sécurité, c’est un quasi sans faute.
Ici, je l’ai branchée avec deux batteries d’extension récupérées des versions précédentes: compatibilité validée !
Mais la Solarbank 3 Pro ne s’arrête pas là. Elle vient avec l’option “Smart Meter” de Anker, une sorte de cerveau posé dans le tableau électrique (une pince ampèremétrique autour de la phase principale assez simple à installer). Ce petit boîtier parle à la batterie par Wi-Fi et permet une vraie gestion intelligente : il mesure la conso de la maison, le surplomb solaire et pilote le surplus dans la batterie en temps réel. Le genre de techno qui gomme (presque) tout ce qui vous échappe en “déperdition” sur le réseau national.
Bonne nouvelle, comme pour les modèles précédents, la Solarbank 3 Pro reste compatible avec le Shelly Pro 3 EM. Si vous en êtes déjà équipés, inutile donc de repasser à la caisse pour le modèle Anker.
Pour ceux qui ne veulent pas toucher au tableau, il y a aussi les prises connectées “Anker Smart Plug” : une sorte d’espion branché entre le mur et l’appareil gourmand, parfait pour la machine à laver ou le chauffe-eau. La batterie envoie la puissance requise sur la prise dès que la conso démarre. Assez pratique !
Côté démarrage logiciel, l’application Anker (iOS/Android) fait vraiment le job. On commence par ajouter son appareil en Bluetooth, puis Wi-Fi.
La liaison se fait en à peine plus de deux minutes. On donne un nom à son installation, on met à jour le firmware si besoin, et tout s’affiche : flux, production, stockage, conso instantanée…
L’interface est limpide, en couleur, dynamique : il faut le voir fonctionner en temps réel pour goûter au plaisir coupable de voir la maison “vivre” sur le soleil.
Seul micmac possible : l’application impose parfois de petites limitations dans la granularité des réglages (seulement un chiffre après la virgule pour le prix du kWh ? Mince !), et toutes les offres tarifaires françaises (Tempo, heures creuses/pleines dynamiques, etc.) ne sont pas encore supportées de façon automatique (mais ça évolue).
Retour d’utilisation : la Solarbank 3 Pro face au quotidien
On ne va pas se mentir : installer la Solarbank 3 Pro, c’est ressentir le frisson du propriétaire devant un compteur Linky qui s’affole… mais à l’envers ! Après plusieurs semaines à dompter la bête, plusieurs choses frappent (et mettent le sourire jusqu’aux oreilles).
D’abord, la constance et la simplicité. Dès que le soleil pointe, la production solaire (jusqu’à 3600 W si vous maximisez les huit panneaux possibles) file en priorité dans la maison. Le surplus, lui, va droit dans la batterie. Dès que la nuit tombe, la Solarbank 3 Pro rend la monnaie de sa pièce, vidant ses électrons pour alimenter les premiers consommateurs de la soirée. Frigo, congélateur, plaques induction… tout y passe, sans que la facture ne bouge, ou presque.
Ici, je n’avais branché « que » 4 panneaux photovoltaïques, pour une puissance de 1600Wc environ. Mais qui suffisaient largement à charger les 3 batteries à 100% sur la journée, tout en envoyant le nécessaire à la maison quand elle en avait besoin.
Ce qui change la donne, c’est en effet le pilotage automatique. Avec le Smart Meter, on peut réellement tendre vers l’autoconsommation quasi-complète. L’application régule “au watt près”, s’ajuste à la minute, de sorte que même les pointes de consommation sont lissées par le stockage. Un chauffe-eau qui se met en route, hop, la batterie s’ajuste. Vous décidez de lancer une machine à laver à 13 h, le système détecte le pic et compense. Parfois on a l’impression que l’électricité est devenue aussi fluide que de l’eau du robinet. On se rend compte de cela par exemple dans mon suivi Ecojoko, qui monitore ma consommation d’électricité en live. Ici, quasiment pas de consommation de la journée, malgré la présence de tout le monde à la maison…
La puissance de sortie AC est par contre limitée à 1200 W (on ne va pas faire cuire un gigot, une raclette et lancer la Tesla en pleine nuit sur la batterie seule), mais c’est largement suffisant pour gommer le “talon” de consommation, et même plus, dans un usage résidentiel. Il faut juste garder en tête : au-delà de 1200 W de besoin, la maison tirera le reste sur le réseau. Pas de miracles, c’est une question de norme de sécurité et de section de prise, pas de radinerie d’Anker. Tous les concurrents sont logés à la même enseigne.
Parlons maintenant de la capacité réelle : 2,7 kWh pour un seul module E2700 Pro. Mais avec les extensions (jusqu’à 5), on monte tranquillement à plus de 16 kWh, de quoi tenir toute une nuit (ou plusieurs jours, selon la consommation électrique de chacun). La gestion thermique est au poil : même en hiver, avec des températures négatives, pas de gel, pas de coupure, la batterie s’autorégule et active son propre système de chauffe si besoin (d’après les dires du constructeur, puisque je n’ai pas encore eu l’occasion de passer l’hiver).
Là où la Solarbank 3 Pro enfonce le clou, c’est son intelligence dite “IA” : chaque soir, elle télécharge les prévisions météo, évalue votre profil de consommation, croise avec le tarif du kWh pour décider d’optimiser la recharge la nuit (en heure creuse, si la météo annonce des nuages le lendemain). Si le soleil est annoncé, elle attend la production naturelle du lendemain avant de papillonner sur le réseau. Ce mode d’autonomie assistée a parfois besoin de deux ou trois jours pour comprendre votre profil, mais une fois le système “apprivoisé”, on se rapproche dangereusement de l’électricité (presque) gratuite. C’est assez impressionnant ! Là où l’IA est de plus en plus un simple outil marketing, nous avons ici une vraie utilité pour optimiser notre consommation d’électricité.
Testé grandeur nature : matin ensoleillé, les panneaux alignent déjà plus de 1 500 W à 9 h. À midi, la batterie est à 100 % : le surplus file alors dans la maison, et pour éviter le gâchis, l’appli me pousse (notification à l’appui) à lancer le lave-linge ou à recharger le vélo électrique. Le soir, le chauffe eau tourne sur la batterie. Résultat, 80 à 90 % d’autonomie lissée sur une semaine (hors période où les gros électroménagers tournent non-stop), et une facture super allégée !
À noter pour les plus pointilleux : les statistiques intégrées à l’app donnent une foule de détails. Production, consommation, historique des économies, bilan carbone, pics de stockage, et même la possibilité de visualiser ce qui a été “perdu” (surtension/batterie pleine) pour ajuster sa stratégie. Vous aimez les chiffres ? Vous allez vous régaler !
Côté fiabilité, rien à redire. La batterie encaisse les cycles sans broncher : 6 000 cycles annoncés, garantie 10 ans, durée de vie de 15 ans selon Anker. Elle n’a pas sourcillé pendant les tests en deux mois, même en usage en extérieur, et prend les intempéries sans hésitation.
Enfin, la Solarbank 3 Pro excelle dans sa polyvalence. Un bricoleur peut partir de zéro ou compléter une installation existante : panneaux multimarques compatibles (tant que c’est du MC4), extension d’anciennes batteries Anker supportées, mode secteur, mode secours hors réseau si le compteur principal saute (1200 W, ça sauve un congélo sans problème !).
Conclusion : Solarbank 3 Pro, la compagne solaire de vos économies
Vous l’aurez compris, la Solarbank 3 Pro, c’est bien plus qu’une simple “boîte à courant”. C’est un outil de transition, pensé pour le propriétaire pressé mais exigeant, qui ne veut ni se ruiner, ni bricoler tout son dimanche. Facile à installer, vraiment bien finie, compatible avec tout ce qui respire le MC4 et l’autoconsommation, elle fait sauter les barrières à l’entrée du solaire plug-and-play.
J’ai adoré sa capacité à avaler sans broncher le moindre surplus d’énergie, à restituer avec souplesse ce qui tombe du ciel ou du secteur, l’intelligence qui apprend notre rythme de vie, et la possibilité de faire évoluer son installation selon ses envies ou son budget.
Bon il y a bien sûr quelques bémols : à 1499€ l’investissement initial reste substantiel, le plafond de puissance AC à 1200 W peut frustrer les accros des appareils électriques, et tous les tarifs dynamiques français ne sont pas (encore) automatisés. N’hésitez donc pas à jeter un oeil au site officiel, qui propose régulièrement des prix réduits, notamment grâce à des packs panneaux solaires + batteries.
Malgré ces petits détails, la promesse de rendements rapides, un pilotage affûté grâce à l’IA, qui pour une fois n’est pas qu’un argument commercial, et la robustesse du matériel, rendent la Solarbank 3 E2700 Pro vraiment irrésistible pour quiconque veut s’affranchir du diktat du réseau, sans crainte, ni galère.
Le solaire domestique a enfin trouvé une compagne aussi plug-and-play qu’ambitieuse… La Solarbank 3 Pro porte bien son nom !
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