Il y a un phénomène en pleine expansion depuis quelques mois: les drones. Pour ceux qui vivraient dans une caverne (car il faut bien admettre qu'on en parle partout ces temps ci), voici la définition qu'en donne Wikipedia:
Un drone (de l'anglais « faux-bourdon »), également appelé UAV (pour Unmanned Aerial Vehicle), est un aérodyne sans pilote embarqué et télécommandé qui emporte souvent une charge utile, destinée à des missions (ex. : de surveillance, de renseignement, d'exploration, de combat, de transport, etc.). Les drones sont en général utilisés au profit des forces armées ou de sécurité (police, douane, etc.) d'un État, mais peuvent avoir aussi des nombreuses applications civiles (agriculture).
Le type de drone dont je vais vous parler aujourd'hui se présente sous la forme d'un quadricoptère (4 hélices) équipé d'une caméra, disponible au grand public.
Bien qu'ils existent depuis plusieurs années déjà, ils ont vraiment fait parler d'eux parmi le grand public depuis la sortie de l'AR Drone de Parrot, un quadricoptère pilotable via son smartphone ou sa tablette. Avec un quadricoptère bardé de capteurs, facile à piloter grâce à un mode très assisté, embarquant même une caméra, tout ceci pour le prix relativement abordable de 299€, Parrot a su s'attirer l'intérêt du grand public.
Pour l'avoir utilisé pendant un an, en tant que “geek”, je dois dire que c'est un beau jouet. Oui, “jouet”, car il faut bien admettre qu'on arrive très vite à ses limitations:
- limite de portée due au wifi utilisé pour le pilotage, soit une cinquantaine de mètres
- limite de manoeuvrabilité, son poids très léger le rendant très sensible au moindre vent. Et pour l'utiliser en intérieur, il faut avoir une très grande maison…
- limite de la batterie, qui donne au mieux 12 minutes de vol, quand on en voudrait encore plus…
- limite de qualité, l'image vidéo n'étant pas très belle malgré une caméra 720p embarquée, sans compter les vibrations dues aux moteurs
Bref, devant tant de facilités et le plaisir de voler (n'est ce pas l'un des rêves ancestraux de l'homme ?), on se prend vite à rêver à mieux. Et c'est là qu'entre en scène la société DJI, qui a su réaliser un drone beaucoup plus abouti, plus cher, certes, mais restant accessible au grand public par sa facilité de prise en mains et son prix tout de même beaucoup plus bas que les drones professionnels.
Après avoir sorti une première version il y a près de deux ans, une V2 est sortie en début d'année, corrigeant ses petites erreurs de jeunesse pour nous offrir un drone vraiment très plaisant à piloter.
Grâce à la boutique iDrone Zone, je vais pouvoir aujourd'hui vous présenter ce petit rêve de technophile :p
Avant tout, petit coup d'oeil sur la fiche technique:
- 3 modes de vol: Manuel, Atti, GPS
- Fonction IOC: Contrôle intelligent de l'orientation
- Radio 7 voies 2,4 GHz entièrement paramétrée avec 2 inter. 3 positions (piles LR6 non fournies)
- Radio livrée en mode 2, mais facilement modifiable en mode 1 grace au Naza Assistant RC
- Fonction RTH: Retour et atterrissage automatique
- Gestion de la tension de la batterie avec alerte et retour automatique au point de départ en cas de batterie faible
- Failsafe : Retour automatique au point de départ en cas de perte du signal radio
- Poids: 1000 grammes (avec batterie)
- Poids nu: 650 grammes (sans batterie)
- Poids batterie: 350 grammes
- Distance de moteur à moteur opposés: 350 mm
- Temps de vol estimé par le constructeur: environ 25 min
- Hauteur 190mm
- Largeur 350mm
- Longueur 350mm
- Portée 300m
- Vitesse max 10m/s
- Vitesse de monté/descente 6m/s
- Vidéo Support Gopro
- Télécommande incluse
Passons sans plus attendre au déballage…
I. Déballage et premier vol
Le modèle recu ici est le Phantom V2 livré avec sa nacelle H3 2D pour gopro 3 (caméra non fournie). Cette nacelle est stabilisée, ce qui évitera les inévitables secousses dues aux moteurs. Mais nous y reviendrons plus loin.
Le DJI Phantom V2 est livré dans un emballage le protégeant parfaitement, où tout est soigneusement rangé. Déjà à ce niveau on respire la “qualité” :p
L'ensemble est très très complet, comme on peut le voir:
On y retrouve donc:
- le drone DJI Phantom 2
- une radiocommande 7 voies 2,4 Ghz
- une batterie 5200 mAh
- un chargeur de batterie lithium ion
- 8 hélices autobloquantes 9″: DJI eu la bonne idée de fournir un jeu de remplacement dès le départ
- 3 kits autocollants
- 1 clé de serrage hélice
Les kits d'autocollants permettent de le personnaliser selon ses envies. De base il est livré totalement blanc.
Les hélices ne sont pas montées pour éviter la casse, on recoit donc le quadricoptère tout nu, comme ceci:
Le corps du drone est donc une sorte de croix avec à chaque extrêmité le moteur pour l'hélice. Quelques aérations pour l'électronique, mis à part ca le design est très succint.
A l'arrière nous pouvons apercevoir l'emplacement pour la batterie. Oui, je vous confirme, celle ci utilise une très grosse partie du drone, et représente également une bonne partie de son poids. L'électronique est aujourd'hui miniaturisée, mais l'énergie reste un vrai problème…
Sur le dessous, plusieurs éléments importants. Tout d'abord le train d'atterrissage, fixe, qui permettra d'amortir … l'atterrissage
Sur l'une des pattes du train d'atterrissage se trouve le compas. Ce petit composant peut sembler anodin, mais ne vous y fiez pas: c'est grâce à lui que le drone saura dans quelle position il se trouve. Il est donc d'une extrême importance, au contraire !
En dessous de chaque bras se trouvent des éclairages à led: l'avant sera allumé en rouge, l'arrière en vert. Les leds arrière indiqueront également l'état du drone: phase de démarrage, mode en cours, niveau de la batterie basse, etc…
On remarquera également un petit port micro usb sur l'avant, juste entre les deux bras (dissimulé ici par un cache blanc): il permettra de faire les mises à jour et le paramétrage du drone si besoin.
Voilà grosso modo pour le tour du propriétaire. Il ne reste plus qu'à assembler les hélices et la batterie pour bientôt pouvoir voler. Car oui, ce drone est un kit prêt à voler, il ne sera donc pas nécessaire d'attendre de longues heures de montage et réglage pour pouvoir l'utiliser :D
Pour les hélices, il faut savoir qu'il y a deux hélices qui tournent dans le sens horaire, et deux dans le sens anti horaire. C'est ce qui permet au drone d'être stable. Rassurez vous, pas besoin d'avoir un diplome en aérodynamique, l'assemblage est enfantin. Sur deux des moteurs se trouve un petit marqueur noir:
Sur ces deux moteurs viendront se placer les hélices avec la pointe noire.
Sur les deux moteurs sans marqueur viendront les deux hélices avec la pointe dorée. Pas plus difficile que ca:
Les hélices sont auto serrantes, il suffit donc de les visser dans le sens indiqué sur l'hélice, à la main, le premier vol serrera tout comme il faut.
Au tour maintenant de la batterie:
Il ne s'agit pas ici d'une batterie toute bête, mais d'une Lipo 3s de 5200 mAh lui offrant une autonomie de 25 minutes ! Cela peut paraitre court, mais un vol demandant de la concentration, c'est une durée idéale pour profiter du vol sans en avoir marre à la fin ;-) Comme on peut le voir, cette batterie 5200 mAh est dotée d'un indicateur de charge à LEDs ainsi que d'un système de protection contre les surcharges et les décharges. C'est même par son intermédiaire qu'on allumera le drone, en appuyant sur le bouton rouge de la batterie. Seul point noir à toute cette technologie, le prix: une batterie de rechange coute 129€ :(
Après avoir chargé la batterie (environ 1h), il ne reste plus qu'à l'insérer à l'arrière du drone:
Nous voilà presque prêts à voler !
Presque, car l'autre élément important est la télécommande:
Avec ce pack, la télécommande est fournie. Ceux qui font déjà du modélisme et sont équipés d'une télécommande compatible pourront juste acheter le DJI nu.
Cette télécommande est simplement alimentée par 4 piles AA. Tant que nous sommes sur l'arrière, remarquez la petite molette en bas à droite: elle servira à contrôler l'angle de la nacelle quand elle sera montée:
Sa configuration dépendra du Mode choisi à l'achat. Il existe en effet deux modes:
- le mode 1: gaz à droite
- le mode 2: gaz à gauche
Si vous vous trompiez, le mode est facilement modifiable en branchant la télécommande à un pc, car elle dispose aussi d'un port micro Usb.
En bas à gauche, nous avons le bouton de mise sous tension, avec sa led d'état à côté.
Les deux grosses manettes au dessus permettront de piloter le DJI: ici en mode 2, la manette de gauche permettra de gérer l'altitude (haut / bas) et l'orientation (droite / gauche feront tourner le drone sur lui même).
La manette de droite lui permettra d'avancer / reculer (haut / bas) ou de se déplacer latéralement (gauche / droite).
Nous avons ensuite deux petits interrupteurs en haut dans chaque angle. Pour démarrer, il faudra simplement les laisser positionner vers le haut. A l'origine, ils n'ont pas de réelle utilité: pour vraiment les utiliser il faudra définir leur utilisation via le logiciel sur ordinateur (nous y reviendrons plus loin).
Détail pratique, un petit anneau au centre de la télécommande permettra d'y attacher une sangle pour par exemple tenir plus facilement la télécommande autour du cou et garder tous ses doigts pour piloter.
Voilà, cette fois je pense que nous sommes prêts pour le premier vol. Prévoyiez pour cela une zone dégagée histoire de ne blesser personne et de ne pas perdre votre drone au premier vol :/ J'ai la chance d'avoir un grand champ inoccupé derrière chez moi, ca tombe bien ;-)
Avant de démarrer, il faudra faire un calibrage du compas. C'est une manipulation importante à faire chaque fois que vous changez de position géographique, ou quand le DJI vous le demande. C'est ce qu'on appelle plus communément la danse du siou, ou DdS. Après avoir allumé le drone:
- Actionnez le switch droit de haut en bas (GPS/ATTI) une dizaine de fois puis lâchez, la diode passe au jaune fixe.
- Tenez le Phantom à plat, parallèle au sol et effectuez un tour complet autour de vous-même dans le sens contraire des aiguilles d'une montre.
- La diode passe maintenant au vert fixe.
- Tenez maintenant le Phantom verticalement, perpendiculaire au sol et l'avant vers le bas. Recommencez votre danse des sioux dans le même sens.
- La diode s'éteint, la calibration est terminée.
- Eteignez puis rallumez votre drone
On a un peu l'air ridicule durant cette phase, mais elle est très importante pour le bien être du drone !
Il n'y a plus qu'à attendre que les leds à l'arrière passent au vert clignotant: cela signifie que le drone est correctement démarré et qu'il a capté les satellites nécessaires à son positionnement GPS.
On peut alors démarrer les moteurs en croisant les joysticks vers le bas (le gauche pointé vers le bas droit, et le droit vers le bas gauche): une fois les moteurs démarrés, on pousse la manette des gaz tout doucement pour faire décoller le drone. Il n'y a plus qu'à profiter !
Voici une petite vidéo qui fait le tour du DJI Phantom 2 (nous verrons certains points de cette vidéo plus en détail plus loin):
Premier vol réussi sans encombre. La première fois on y va très prudemment: il y a tout de même un peu de budget derrière, on ne voudrait pas le casser au premier vol !
Mais il faut bien avouer que ce DJI est extrêmement facile à piloter ! La portée est plutot impressionnante quand on a été habitué à l'AR Drone, et la manoeuvrabilité n'a rien à voir non plus: le DJI Phantom 2 est très très stable. Son poids plus important n'y est pas étranger, et son électronique embarquée (gyroscope, GPS…) fait parfaitement son travail. L'un des aspects rassurants de ce type de quadricoptère, c'est la possibilité de lacher tout simplement les commandes en cas de panique: le drone se stabilise, vous laissant le temps de reprendre vos esprits et reprendre les commandes tranquillement. Avec un avion, ce type de situation est le crach assuré :/
II. Installation de la nacelle
Bon, le premier vol, c'est bien, mais maintenant on aimerait faire de la prise de vue aérienne :D
Ce modèle était livré avec la nacelle Zenmuse H3 2D , une nacelle stabilisée électroniquement, qui toute seule vaut normalement déjà plus de 200€. Le modèle fourni avec le DJI a été spécialement adapté pour lui.
Là encore, nous avons un package très complet, puisque nous avons la nacelle, son support, deux jeux d'amortisseurs, et la fixation pour Go Pro:
Là, il faudra faire un peu d'assemblage, tout d'abord avec le support de fixation, où on insérera les amortisseurs (de la couleur qu'on veut, puisqu'ils sont fournis à la fois en noir et en blanc):
On fixe ensuite la nacelle au support:
Il n'y a plus ensuite qu'à venir fixer l'ensemble sous le DJI:
En y raccordant au passage la nappe électronique en attente sous le drone:
Montage terminé !
Il n'y a plus qu'à y placer la Go Pro Hero 3, qui vient se clipser directement dessus (la go pro a un connecteur à l'arrière): la caméra sera ainsi directement alimentée par le drone, ce qui permet de retirer la batterie de la go pro, et donc de gagner encore un peu de poids (vous verrez à l'usage que le poids est très très important dans la stabilité et l'autonomie du drone…).
On allume le drone, la nacelle et la caméra s'allument en même temps. La nacelle fait quelques mouvements pour ensuite se stabiliser à l'horizontale:
Petit exemple de photo prise en altitude:
III. Configuration logicielle
Nous avons vu qu'il était très facile de faire un premier vol, avec ou sans caméra embarquée. Mais le DJI Phantom 2 peut aller encore plus loin avec une configuration logicielle très poussée.
Comme beaucoup d'appareils aujourd'hui, ce drone n'est pas figé dans sa configuration actuelle. Il peut en effet évoluer grâce à des mises à jour logicielles, et à des réglages personnalisés.
Pour commencer, il faut donc télécharger l'assistant DJI, disponible aussi bien sur Windows que sur Mac:
Après installation, on le lance.
On connecte bien sûr le DJI à l'ordinateur à l'aide d'un cable Usb.
La première fois il sera demandé de créer un compte utilisateur chez DJI si vous n'avez pas déjà enregistré votre appareil:
On accepte les conditions d'utilisation
Si une mise à jour est disponible, un message nous en informe. Mon DJI était en version 1.6 à la réception, et on voit qu'une version 3 est disponible (nous sommes aujourd'hui en 3.06, autant dire que les mises à jour sont régulières):
Les mises à jour apportent souvent de la correction de bugs, une amélioration de la stabilité, et parfois de la sécurité. Ainsi le passage de la 1.6 à la 3 a ajouté une fonction qui empêche de voler à proximité des aéroports, ce qui est une bonne chose pour éviter bien des problèmes: les coordonnées GPS des aéroports sont enregistrées dans le drone, qui, grâce à son GPS intégré, sait s'il est en zone à risque. Et oui, la technologie va très loin ;-)
Il suffit d'accepter la mise à jour, et tout se passe tout seul en quelques minutes:
Attention, plusieurs mises à jour peuvent être disponibles: pour le drone, la nacelle, le GPS, la télécommande, et même la batterie…
Une fois toutes les mises à jour effectuées, on arrive enfin sur l'interface de gestion du drone. La premier onglet affiche un récapitulatif des options en cours:
Le second onglet permet de calibrer la télécommande si besoin:
L'onglet suivant, “Advanced”, permet de régler quelques options relatives à la batterie ou à la nacelle. On peut par exemple définir le seuil critique de la batterie. Une batterie Lipo ne doit en effet jamais être complètement déchargée, il y a un certain entretien à respecter, surtout au vu du prix de celle ci:
Enfin, le dernier onglet “Tools” permet de calibrer l'IMU ou remettre les valeurs par défaut:
Bien que ces informations soient déjà très complètes, il est possible de passer dans un mode plus avancé avec plus d'options, en cliquant sur le bouton en haut à droite “Phantom”.
C'est dans ce mode que nous allons pouvoir affecter des fonctions aux deux petits interrupteurs du haut de la télécommande. Ainsi, on pourra activer le mode FailSafe, bien pratique en cas de problème pour faire atterrir automatiquement le drone. Dommage d'ailleurs que ce mode ne soit pas activé par défaut :/
On choisira donc le mode “Failsafe”:
Puis dans l'onglet avancé, on définira son fonctionnement: atterrissage immédiat, ou retour au point de départ. Dans ce dernier cas, le drone va stabiliser sa hauteur à 20m, revenir en ligne droite au dessus de son point de départ, puis atterrir. Tout cela automatiquement ! Si vous le perdez de vue, ou que, trop loin, vous ne savez plus vers quelle direction vous allez, c'est une fonction qui peut sauver votre drone :p
Le même écran permettra de paramétrer le mode manuel. Un mode à déconseiller aux débutants, car le pilotage n'est alors plus assisté et vous devez parfaitement connaitre les commandes.
On peut également activer le Home Lock, une autre fonction très pratique: le point de départ devient sa seule direction. Vous ne savez plus dans quelle direction va votre drone car il est trop loin ? Passez dans ce mode avec l'interrupteur gauche, puis appuyez simplement sur le retour arrière: le drone va revenir en ligne droite vers vous ! Bien que le DJI soit équipé de leds en dessous pour identifier sa direction, en pleine journée il est parfois difficile de les voir si le drone est éloigné. Cette fonctionnalité est donc très très pratique :D
Enfin, pour “enfermer” le drone dans une cage invisible, vous pouvez définir des limites de hauteur et de distance. Le drone ne pourra pas voler plus haut ni plus loin que ces limites, quoique vous fassiez. Par défaut, il est limité à 400m d'altitude et 1600m de distance, ce qui est déjà très large.
C'est d'ailleurs le type de sécurité qui est utilisé pour les aéroports de zones A et B:
IV. Protection du drone
Bon, le DJI Phantom 2 est extrêmement stable et facile à piloter. Si bien qu'après quelques vols, on se sent capable de faire des choses plus risquées, avec des manipulations plus minutieuses, en passant au milieu d'obstacles.
Et c'est là qu'on risque d'abimer son précieux:
Bon, ici j'ai eu de la chance, je n'ai cassé qu'un bout d'hélice, mais c'est suffisant pour ne plus être stable en vol. Le DJI est fourni avec un deuxième jeu d'hélices, ce qui permet de rattraper un premier pépin. On peut ensuite acheter des hélices supplémentaires. Mais on peut aussi tout simplement les protéger.
Il existe chez DJI un accessoire bien pratique pour les “débutants”:
Il s'agit de protections pour hélices. En fait elles protégeront aussi bien les hélices que les gens que vous pourriez heurter par accident, elles ne sont donc pas inutiles :/
Vendues en option pour 18€, elles sont relativement faciles à installer.
Nous avons dans le coffret quatre protections, ainsi qu'une petite ficelle:
Pour les installer, il suffit de démonter deux petites vis sous chaque bras:
Des vis de remplacement, plus longues, sont livrées avec les protections:
On met donc en place la protection sur chaque bras, puis on revisse avec les vis plus longues:
Voilà le résultat une fois monté:
La ficelle vient normalement faire le tour de ces protections, pour faire barrage entre chaque hélice et ne pas laisser un obstacle passer entre deux. Je ne l'ai pas montée ici :p
Le drone peut paraitre un peu plus encombrant ainsi, mais il reste très maniable, et permet un vol en sécurité.
V. Un mot sur la législation
On ne pouvait pas terminer ce test sans un petit mot sur la législation. Car même si les drones sont à la mode et accessibles au grand public, leur utilisation est réglementée, l'espace aérien n'étant pas aussi libre qu'on pourrait le croire.
On ne doit par exemple pas voler à plus de 150m d'altitude, l'espace au dessus étant réservé aux avions. Autant dire qu'il vaut mieux par précaution limiter l'altitude via le réglage logiciel, ce qui évitera de mauvaises surprises et surtout un accident grave.
Même si cela va de soit, il faut voler en dehors des zones habitées. Même des pros arrivent à crasher leur drone sur un coureur en filmant un triathlon…
Bref, un drone n'est pas un jouet, ce n'est pas pour rien que le DJI est interdit aux moins de 18 ans. Pour voler tranquille, il est donc bon de connaitre la législation à ce sujet, que je vous invite à consulter sur le site de la DGAC, en charge de gérer l'espace aérien.
VI. Conclusion
Voici un sujet bien loin des box domotiques dont j'ai l'habitude, pourtant voici l'un des tests les plus longs :p Il faut dire que le monde des drones est un sujet vaste et passionnant.
L'AR Drone de Parrot m'avait familiarisé un peu avec le pilotage, mais autant le dire tout de suite: le plaisir éprouvé avec le DJI Phantom V2 n'a rien de comparable. Nous avons là un appareil sophistiqué, mais pourtant très facile à prendre en main. DJI a tout fait pour proposer un kit prêt à voler, et c'est une mission accomplie ! Pas de gros manuel à lire, pas d'assemblage fastidieux, le temps d'assembler les hélices, mettre la batterie et les piles, lire la feuille de démarrage rapide, et en moins de 20min vous êtes en train de voler. Et une fois en l'air, le vol est un pur bonheur ! Du coup, n'importe quel néophyte est capable de prendre en main rapidement ce drone. Parfaitement stable, facile à piloter, et avec une autonomie avoisinant les 25min, qui permet vraiment de profiter du vol.
Après plusieurs heures de vol, ceux qui voudront explorer un peu plus ce domaine et se détacher peu à peu du mode tout assisté pourront même modifier la configuration du drone et exploiter pleinement ses capacités. Bref, ce n'est pas un appareil dont on se lassera au bout de quelques heures, il peut convenir aussi bien au débutant qu'au pilote plus avancé.
Enfin, l'une des choses intéressantes avec ce type d'équipement est la prise de vue aérienne. Il y a en effet de superbes paysages à photographier. D'ailleurs, un site se charge de les recenser: Dronestangr.am Certaines vues font rêver… Et bien le DJI Phantom V2 sera tout à fait capable de vous permettre de réaliser d'aussi beaux clichés. En y ajoutant une caméra Go Pro, dont la qualité n'est plus à prouver, et grâce à sa nacelle stabilisée, vous aurez des photos / vidéos parfaitement stables, avec même le réglage de l'orientation à la télécommande. Un superbe outil pour tout photographe amateur !
Concernant le budget, comme je le disais ce type de drone est accessible au grand public, mais il faut tout de même être fortement intéressé par ce domaine, le modèle testé ici coutant tout de même environ 750€ (hors Go Pro, s'il faut acheter aussi la Go Pro on avoisine donc les 1000€…) On est très loin du prix d'un drone professionnel, mais ce n'est pas une paille non plus. Mais entre nous, même si l'AR Drone de Parrot coute moitié moins cher, ses limites font qu'on cherche rapidement à les palier, ce qui est réalisable à l'aide de quelques bricolages, mais au final le résultat coutera aussi cher qu'un DJI pour des performances qui resteront moindres. Parmi les drones grand public, le DJI est sans conteste une valeur sûre qui ne vous décevra pas.
Bref, vous l'aurez compris, je suis fan, et je pense que je vous reparlerai de drones de temps en temps, car mon aventure dans ce monde ne fait que commencer :p Merci encore à iDrone Zone et son équipe très sympathique pour m'avoir fait découvrir ce monde passionnant ! N'hésitez pas à visiter leur site, très bien fourni.
PS: ce drone est tellement populaire qu'un forum lui est entièrement consacré. Bien qu'un peu austère de prime abord, le contenu est une mine d'informations passionnantes pour qui veut approfondir un peu le sujet…
Merci Cédric pour cette prise de température. C’est marrant, à te lire, j’ai l’impression de vivre les mêmes choses au même moment. Pour ma part, j’hésite encore avec le DJI Phantom 2 Vision +, équipé en natif d’une nacelle 3D et d’une caméra HD intégrée, permettant de faire du retour d’image en live sur smartphone/tablette accroché à la manette avec gestion télémétrie …
A noter également que la réglementation (assez contraignante mais évidente) va évoluer en septembre prochain, les textes aujourd’hui en vigueur datant de 2012.
A noter qu’il existe un site entièrement dévoué à la cause des drones de loisirs. C’est ma lecture du matin :) http://helicomicro.com
Merci pour cet article incroyablement complet… Nous avons recu en cadeau le modèle de Parrot dont vous indiquez les limites ;) Je pense que pour un premier drone à la maison, ça sera quand même parfait !! A bientot !
Merci Cédric pour ce test encore une fois très complet.
Mais en perspectives, je suis étonné que tu ne soulèves pas la question du probable lien avec une installation domotique…
En effet, imaginons qu’un drone soit équipé d’une puce Wifi, possède une API et qu’il soit pilotable par requête HTTP par exemple… En cas d’effraction au domicile, la box domotique pourrait faire sortir le drone de sa “tanière” en lançant un scénario de vol prédéfini et ainsi filmer la maison et alentours en vue aérienne (pas trop haut quand même), ce qui pourrait permettre de voir la direction de la fuite des voleurs, une plaque d’immatriculation, etc…
Oulà je crois que je commence à être atteint là :)
Se pose quand même du possible piratage du drone via le réseau
Oui, on pourrait imaginer, mais pour la mise en pratique ce serait nettement plus compliqué, ne serait ce que pour la recharge du drone, qui ne possède pas de station de charge. Pour tous les modèles que j’ai vu il faut passer par un chargeur externe après avoir démonté la batterie.
Et puis il faudra un abris à l’extérieur, avec une ouverture suffisamment grande pour le laisser décoller et partir faire sa ronde sans toucher d’obstacle.
Bref, on finira sans doute par pouvoir faire ce genre de chose, mais il va falloir encore patienter un peu. Sinon, si tu veux creuser un peu cette voie, pour le moment l’AR Drone de Parrot serait sans doute le plus simple à utiliser dans ce cadre: il utilise le wifi, tourne sous Linux, et pas mal de personnes ont déjà bidouillé son système. Ca doit donc être réalisable ;-)
cf http://repository.windev.com/resource.awp?file_id=76;pilotez-votre-ardrone-avec-windev-16-2803
Super test et j’avoue être sur les “fesses”!!!
En gros impressioné par le produit, je pensait pas que ca marchait si bien 0_o…
Vraiment top ^^
Je pourrai passer un soir te faire une petite démo sans soucis ;-)
Avec plaisir, mon fils serrât tout fous de voir ça :-)
Bon moi aussi en même temps …
Bonour, Cédric
Peux-t-on programmer un vol préalablement en créant une route GPS ? Ce serait vraiment un plus
Michel
Mais au final un simple avion ou hélicoptère radio-commandés sont aussi des drones si on se réfère à “aérodyne sans pilote embarqué et télécommandé”.
Bonjour
j’ai un projet d’achat de drone à
voilure fixe type aile; on parle beaucoup du ebee mais j’ai vu aussi les
appareils de Lehmann Aviation qui ont l’air pas mal et qui semblent offrir les
memes possibilités pour un prix beaucoup plus faible; est ce que quelqu’un
connait? qu’en pensez vous?
merci pour vos réponses
Bon jour,
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