Test Artillery Sidewinder X2: une imprimante 3D performante pour des impressions sans prise de tête !
Dans le domaine de l'impression 3D, si la marque Creality revient souvent sur le devant de la scène, Artillery n'a pas à rougir, en proposant des modèles d'imprimantes 3D performants et au tarif très abordable. Je n'avais malheureusement pas eu l'occasion de tester l'une de leurs imprimantes 3D jusqu'ici. Mais c'est maintenant résolu: j'utilise en effet la dernière version, la Artillery Sidewinder X2 depuis plusieurs semaines, et je dois dire que cette imprimante est particulièrement performante. Et silencieuse ! Je vous la présente plus en détails dans ce test complet.
Déballage de l'imprimante 3D Artillery Sidewinder X2
Comme souvent avec les imprimantes 3D, l'Artillery Sidewinder X2 est livrée dans un emballage en carton assez conséquent. Les composants de l'imprimante sont parfaitement emballés avec de la mousse bien dense, offrant une bonne protection pendant le transport. Même si le carton arrive un peu abimé, il y a très peu de chances que l'imprimante en elle même soit impactée. C'est rassurant !
Bien que livrée en kit, l'assemblage se fera très facilement, puisque nous avons trois parties: la base principale, qui contient toute l'électronique, la partie verticale (le portique) contenant notamment la tête d'impression (extrudeur), et le support de bobine, qui sera à assembler.
Contrairement à certains modèles d'entrée de gamme, qui ont d'un côté l'alimentation, de l'autre l'écran, etc., ici tout est intégré dans la base, ce qui occupera moins de place.
A l'avant de la Artillery Sidewinder X2, on aperçoit l'écran tactile, ainsi qu'un port Usb et un lecteur de carte micro SD, qui permettront de lire des fichiers d'impression directement sur ces supports.
Sur le côté droit se tient un autre port Usb, qui sera lui utilisé pour le raccordement à un ordinateur (ou qui pourra être utilisé pour communiquer avec Octoprint par exemple).
A l'arrière, la fiche d'alimentation, et son bouton de mise en service.
Comme on le voit les finitions sont parfaites, et l'axe maintenant le plateau d'impression, actionné par une courroie, ne souffre d'aucun jeu.
De chaque côté apparaissent des connecteurs, maintenus par de petits scotchs, afin de ne pas tomber à l'intérieur du boitier. Ces connecteurs viendront se brancher sur la partie haute de l'imprimante (les scotchs pourront alors être retirés, rassurez vous ;-).
Un autre connecteur, à gauche, est lui fixe: la partie haute va venir s'insérer directement dessus.
En dessous, des pieds en caoutchouc permettent à l'imprimante d'être bien stable. Un ventilateur vient aérer la partie électronique de la machine. On notera en haut et en bas sur la photo, les vis déjà en place, prête à accueillir la partie haute de l'imprimante.
Quelques accessoires sont fournis: le câble d'alimentation, bien sûr, un câble Usb A, les pièces pour assembler le support de bobine, une clé Usb, quelques éléments de remplacement (roulements, nappe, buse), et une petite trousse pour ranger les outils.
Comparé à d'autres modèles, les accessoires sont toutefois réduits: en effet, pas de spatule pour décoller les pièces imprimées, pas de pince coupante, et pas de rouleau de PLA pour pouvoir démarrer une impression tout de suite. Il faudra donc penser à s'équiper avant de commencer la première impression.
Les deux parties principales de l'imprimante s'assemblent très facilement: on ne peut pas se tromper, les deux “pieds” du portique ne vont qu'à un seul endroit prévu pour.
On raccorde ensuite les connecteurs aux prises situées juste à côté: là aussi, impossible de se tromper. L'assemblage d'une imprimante 3D est aujourd'hui simplissime et à la portée de n'importe qui.
Pour le support de bobine, attention: dans le manuel il est indiqué deux tiges qui viennent s'insérer dans les deux rouleaux noirs, et qui doivent ensuite être vissés de chaque côté. Après avoir fouillé le carton de fond en comble, aucune tige livrée. Apparemment le système a été modifié par rapport à la notice: il suffit d'insérer les deux tubes noirs entre les deux plaques de métal, et fixer celles ci sur l'imprimante. Une fois les plaques fixées, les tubes restent en place et permettent de supporter la bobine de PLA par exemple.
Notons que ce support dispose également d'un capteur capable de détecter si le fil est bien présent, et ainsi arrêter l'impression si on arrive au bout de la bobine (une led s'éclaire en vert quand tout est ok, et en rouge quand il n'y a pas de fil):
Une particularité de cette Artillery Sidewinder X2, c'est qu'elle dispose d'un extrudeur de type Titan, monté en “Direct Drive”, ce qui s'avère très pratique avec certains types de filaments, comme du Flex ou du Wood par exemple.
Deux ventilateurs sont utilisés ici: malgré leur taille, ils sont extrêmement silencieux !
L'une des principales améliorations apportées à la Artillery Sidewinder X2 est l'inclusion d'un capteur de nivellement automatique du lit. Ce capteur ressemble à un BLTouch et il fonctionne de la même manière. Le lit est sondé en 20 points pour créer un maillage du lit et s'adapter aux petites imprécisions de la surface d'impression.
A l'utilisation, le capteur fonctionne parfaitement bien.
On notera également la présence d'une lumière intégrée à la tête d'impression: on voit enfin très bien ce qu'on imprime :p Sur toutes mes imprimantes précédentes je montais soit un petit ruban led, soit j'avais une petite lampe torche pas loin… L'éclairage peut toutefois se désactiver si besoin via l'écran de commande.
L'utilisation de nappes plates permet une gestion des câbles parfaite. Ces nappes disposent de clips pour les bloquer, car il y avait apparemment quelque petits soucis de nappes qui se détachaient sur les modèles précédents. Ici, plus de problème !
Pour maintenir le lit en place, Artillery utilise quatre vis qui sont fixées au lit à l'aide de supports ronds. Ces supports permettront de mettre à niveau le plateau si besoin. Comme on le voit, le plateau est parfaitement isolé en dessous. La chauffe du plateau semble plutôt efficace, même si certains experts dans le domaine ont trouvé que ces supports créaient des points froids sur le lit, et donc une adhérence moindre sur ces points. Un problème qui ne doit en fait se poser que quand on imprime de très grandes formes.
Attention, ici le plateau ne sera pas démontable. C'est surprenant quand on a eu l'habitude d'avoir des plateaux qui se retirent, mais à l'utilisation ce n'est pas un soucis, et au moins le plateau ne risque pas de bouger durant l'impression.
Le volume d'impression de la Artillery Sidewinder X2 est de 300 x 300mm sur 400mm de haut, avec un plateau chauffant en verre texturé pour une bonne adhérence. C'est l'un des lits chauffants les plus rapides du marché.
La montée en température de cette imprimante 3D est très rapide:
- Hotend (extrudeur): 200° en 50 secondes, 250° en 1 minute et 8 secondes
- Lit chauffant: 60° en 55 secondes, 100° en 2 minutes et 18 secondes
Autrement dit, votre impression démarrera très vite une fois le fichier chargé !
Pour une meilleure stabilité, la Artillery Sidewinder X2 utilise des vis à tête double pour le mouvement sur l'axe Z qui sont reliées en haut par une courroie de synchronisation. Cela permet de maintenir les vis en synchronisation et d'éviter que le portique Z ne s'affaisse lorsqu'il n'est pas utilisé. Il s'agit d'une caractéristique particulièrement importante pour conserver des impressions fiables dans le temps .
Les chariots Z sont fabriqués en aluminium moulé, ce qui permet une rigidité parfaite.
Enfin, pour les connaisseurs, sachez que cette Sidewinder X2 utilise une carte 32 bits, dotée d'une puce ARM.
Utilisation et qualité d'impression de la Artillery Sidewinder X2
J'ai l'habitude de stocker mes fichiers d'impression directement sur clé Usb ou carte micro SD, de façon à ce que l'imprimante fonctionne de façon autonome, sans nécessiter le raccordement à un ordinateur. La méthode est la même que pour la plupart des imprimantes, et on peut utiliser le logiciel qu'on souhaite. L'un des plus connus est sans doute Cura 3D.
On peut ajouter la Sidewinder X2 en reprenant le modèle X1 connu du logiciel, puisque les caractéristiques sont sensiblement les mêmes:
On importe le fichier STL de l'objet à imprimer, et on ajuste les réglages si besoin avant de lancer le “Slice” qui générera le fichier à envoyer à l'imprimante.
Une fois le fichier enregistré sur la clé Usb, on peut l'insérer sur l'imprimante et allumer celle ci. L'écran tactile est simple mais réactif, il permet d'ajuster quelques réglages si besoin, et lancer rapidement notre impression. Seul regret: l'affichage tronqué des noms de fichiers. Mais on s'y fait ;-)
La mise en chauffe de l'imprimante est très rapide, et on n'attend pas longtemps avant de voir démarrer notre impression.
Cette Sidewinder X2 est vraiment silencieuse, et probablement le modèle le plus silencieux que j'ai eu l'occasion de tester ! Que ce soit au niveau des moteurs ou des ventilateurs, elle est extrêmement silencieuse, et quand on travaille dans la même pièce, c'est vraiment un confort appréciable, surtout durant les longues impressions !
Une fois l'impression terminée, l'imprimante refroidit automatiquement, et sa consommation tombe alors aux environs de 7W. Ainsi, si une impression finit en pleine nuit, ce n'est pas un soucis, puisqu'elle ne consommera quasiment plus rien, et qu'elle ne fait aucun bruit. Lorsque le bloc chauffant et le lit chauffant chauffent, en revanche, l'Artillery Sidewinder X2 consomme environ 560W. Ensuite, après le début de l'impression, la consommation d'énergie se stabilise à environ 80 W.
J'ai fait de nombreuses impressions en un mois, essentiellement en PLA et PETG, et je me suis même lancé à faire quelques sujets articulés: des objets 3D qui ont été conçus pour être imprimés directement avec des articulations, sans aucun montage à faire, comme la petite pieuvre de la photo précédente. La X2 est très précise et permet de réaliser ce type d'objet sans problème.
Sur une vingtaine d'impressions, aucun wrapping, aucune buse bouchée, et aucun problème d'adhérence. On peut enchainer les impressions les unes derrière les autres sans se poser de questions. Un vrai plaisir, comparé à d'autres modèles où il fallait chaque fois re-régler manuellement le plateau, ruser pour obtenir une bonne adhérence (laque ou scotch), etc. Ici on lance l'impression, et on a très peu de chances de se louper. Du coup, une fois le principe du fichier slice compris, n'importe qui peut débuter en impression 3D sur ce type de machine ! Quand je repense aux longues heures passées sur le montage et les réglages de ma première imprimante, je suis presque jaloux :p Mais c'est une bonne chose, cela permettra de démocratiser l'impression 3D chez le grand public !
Conclusion
Artillery a réussi à se faire une réputation dans le domaine de l'impression 3D parce qu'elle proposait une machine très différente de celle de ses concurrents: c'est l'une des premières entreprises à avoir utilisé des extrusions d'aluminium plus grandes pour l'imprimante afin de la rendre plus stable. C'est également l'une des premières à utiliser des câbles ruban pour connecter l'électronique de manière soignée afin de préserver l'esthétique de la machine. Enfin, c'est probablement la seule société qui utilise des lits chauffants à courant alternatif sur ses imprimantes 3D.
Ai-je mentionné qu'ils ont également une bonne extrudeuse à entraînement direct et que les machines Artillery sont vraiment silencieuses ?
J'entendais beaucoup parler des imprimantes Artillery, et je comprend aujourd'hui pourquoi. Ce modèle X2 est tout aussi simple à assembler qu'à utiliser, et permet rapidement d'obtenir de superbes impressions 3D ! La facilité et la qualité sont déconcertantes, et tout cela dans un silence presqu'absolu. Bref, je suis conquis ! Et cerise sur le gâteau: le tarif reste très abordable, surtout en ce moment, puisque cette imprimante 3D peut être achetée au tarif de 349€ grâce au code CHRISTMASASX2 (offre à durée limitée !). Livraison depuis un entrepôt allemand, donc livraison rapide, et sans frais de douane supplémentaires. Si vous cherchez une imprimante 3D performante et facile à utiliser, foncez !
Attention au revendeur 3daddict, livre des machines en panne, non contrôlées, ne livre pas les consommables payés et ne répond pas aux demandes de garanties.
Bonne imprimante, mais parfois s’arrête en milieu d’impression sans raison apparente. Quelqu’un aurait une idée