La nouvelle lettre de Domotique News vient de paraitre.
Nous avons ce mois ci un dossier spécial sur le bâtiment intelligent.
Jamais les acteurs du second oeuvre du bâtiment ne se sont sentis aussi mobilisés , les initiatives et projets
de recherche se multiplient. Les conférences et symposiums s’enchaînent. Est-ce l’effet de la réglementation (RT2012) qui s’applique depuis quelques mois ?
Le bâtiment intelligent continue à faire couler beaucoup d’encre. Il mobilise aujourd’hui toute la filière. Du béton, au silicium. Du groupe Saint-Gobain à Microsoft. Le premier inaugurait il y a quelques mois sa maison « Multiconfort » mobilisant par là-même toutes ses filiales. Le second, géant du logiciel, participe à la chambre du futur d’un hôtel Novotel. En 2012 le bâtiment performant est désormais devenu un « Green building » et il doit répondre aux grands enjeux mondiaux : l’évolution démographique, le changement climatique, l’urbanisation et la mondialisation. Rares sont ceux qui pensent encore qu’en le truffant d’automates, de contrôleurs électroniques et d’outils techniques, on va rendre un bâtiment mal conçu, intelligent. C’est d’abord par le soin apporté lors de sa conception qui déterminera sa performance énergétique.
On s’orientera vers des solutions efficientes de confort ayant un faible impact environnemental. Le bâtiment est en effet coupable de consommer plus de 40% de l’énergie mondiale, (produisant 21% de CO2). Il se doit donc de moins consommer. D’où cette mobilisation qui connaîtra son apogée au 1er janvier 2013 quand l’ensemble des bâtiments sera concernée. C’est grâce à la gestion intelligente du bâtiment que l’on va pouvoir pondérer sa consommation d’énergie. Chez Siemens, comme chez d’autres leaders du Building Automation, on annonce jusqu’à 40% d’économies d’énergie possibles. Dans l’un de ses bâtiments vitrines, à Munich- Perelach, la demande d’énergie de chauffage a été réduite de 34%, la demande d’électricité de 15%, et le retour sur investissement sera même inférieur à 2 ans ! Dans ce cas, pourquoi les constructeurs de bâtiments hésitent-ils encore à installer une GTB efficace dans leur futurs réalisations (bien conçues) ? Faut-il qu’ils soient contraints par la réglementation énergétique dans la construction, par les nouvelles normes, par les impératifs d’économie d’énergie pour accepter d’innover ? Alors, on multiplie les initiatives, les plateformes (comme @Home du Leti., les projets européens Suba ou Osami..) les programmes de recherche européens (Homes..), les réalisations de prototypes (maison Saint-Gobain multi confort, ou maison France Confort 2020… hôtel Novotel avec Microsoft) ou les conférences (Innovative Building, Intelligent Building ou Innovative City convention à Nice). À la tribune, les mêmes orateurs, répéteront qu’ une approche globale du bâtiment est indispensable. Depuis la conception, la construction, les détails constructifs, la mise en oeuvre, la réception, la mesure pour vérifier la qualité, l’exploitation. Tous les types de bâtiments sont concernés ; depuis la maison expérimentale (projet « Maison Air et Lumière » initiative de Velux, réalisé par le cabinet Cardonnel Energie, maison totalement instrumentée pour aider et comprendre) jusqu’aux nouveaux bâtiments de bureaux. Car ce marché devrait atteindre 2 123,6 millions de dollars en 2017, nous indique la dernière étude de Frost & Sullivan intitulée « Building management technologies » (buildingtechnologies. frost.com). Une étude qui passe en revue les principales fonctions du bâtiment : ventilation, climatisation (HVAC), assainissement, gestion de l’énergie et éclairage, incendie et sécurité, systèmes d’alarmes et structurels. C’est une nouvelle génération de bâtiments que nous allons découvrir dans les prochains mois.
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9 ans plus tard, la GTB reste toujours aussi timide dans le paysage des constructions françaises.. Hâte de voir les changement dans les 10 prochaines années !