Test complet du Maytronics Liberty 600 : Terminé les câbles, place à l’efficacité !
Comme chaque été, on adore profiter de la piscine, surtout au vu des grosses chaleurs cette année. Mais, en vrai, personne ne veut passer son samedi matin armé d’une épuisette. Le rêve ? Un robot qui bosse tout seul, sans se prendre les pieds dans un câble, qui escalade vaillamment parois et marches, et laisse l’eau nickel. Sur le papier, c’est pile la promesse du Maytronics Liberty 600. Nous avions déjà eu l’occasion de tester l’excellent Dolphin M550 du fabricant l’année passée, mais qui disposait encore d’un câble d’alimentation. Mais il faut bien avouer que l’heure est aux robots sans fils, et quand on y a gouté, difficile de revenir au filaire. Maytronics nous propose donc cette année un robot de piscine sans fil, autonome, costaud, qui se veut le champion du ménage aquatique, tout en misant sur simplicité d’usage et entretien minimal. Mais entre les promesses des brochures et la réalité du quotidien, il y a parfois un monde. Alors, que donne vraiment le Dolphin Liberty 600 ? J’ai passé plusieurs semaines à l’utiliser dans ma piscine acier Gré. Il est temps de vous en dire ce que j’en pense !
Déballage du Maytronics Liberty 600
A la réception, on sent déjà qu’on a affaire à du lourd ! Premiers instants, premiers regards : le Liberty 600 dégage immédiatement un petit côté « engin du futur ».

Rien à voir avec certains petits robots filaires tout plastique qui font cheap. Ici, le design joue la carte du robuste, mélange de noir profond et d’éléments transparents qui laissent entrevoir la mécanique interne, comme une allusion discrète à une certaine « haute horlogerie » du nettoyage de bassin.

Le poids (environ 12kg à vide) surprend mais rassure. On sent qu’on a affaire à de la belle fabrication, pensée pour durer sous le soleil (et résister aux UV, car la finition mate joue la carte de la durabilité).

L’encombrement reste raisonnable : un peu moins de 45cm de long, pour 40cm de large et 30cm de haut.

Le contenu de la boîte ne déborde pas d’accessoires inutiles. Nous avons une alimentation robuste, qui viendra se clipser sur le côté du robot:



Différents filtres, pour une filtration ultra fine:

Et le « clicker »: une sorte de télécommande étanche pour faire remonter le robot à la surface, qui intrigue mais annonce déjà la praticité de l’ensemble.

Une précision triviale mais ô combien satisfaisante : pas un câble à dérouler ou à faire sécher sur la terrasse, comme nous avions sur la version précédente. Pour qui a connu l’enfer du fil enroulé dans les skimmers, c’est un vrai plus !



Configuration du Maytronics Liberty 600
Branchez le chargeur sur le côté du robot, attendez que la LED indique qu’il a fait le plein (comptez entre 4h et 6h pour une recharge complète selon le taux de décharge et la température ambiante), puis, hop, direction la piscine. Simple comme bonjour !

On jette le Maytronics Liberty 600 dans l’eau (pas littéralement, on le pose gentiment pour éviter l’éclaboussure monumentale), et le robot commence à travailler. Pas besoin de centrale externe ni d’appli obligatoire pour le démarrer : l’interface se limite à quelques boutons physiques sur le robot qui permettent de choisir le mode de nettoyage.

Pour les plus technophiles ou aficionados des objets connectés, l’application Maytronics One permet tout de même de programmer et personnaliser les cycles.


Mais, curieusement, pas de cartographie de la piscine, ni de visualisation du parcours du robot : il navigue de manière assez aléatoire, là où certains robots proposent désormais de véritables plans de nettoyage . L’avantage, c’est que le démarrage reste à la portée de tous : pas de prise de tête, il suffit de sélectionner son mode préféré.

Plusieurs modes sont proposés : Standard (fond, parois, ligne d’eau, marches), Fond uniquement, Ultra Propre (pour les piscines en mode fin de saison ou après une grosse fête), et Éco pour limiter la conso batterie et garder une eau propre entre deux gros nettoyages.
Petit mot sur le fameux « clicker »… Un accessoire presque gadget au début, mais qui s’avère devenir indispensable : on l’agite dans l’eau, le robot repère le signal et grimpe tout seul sur le mur, prêt à être récupéré. Plus besoin de patauger pour attraper une poignée glissante au fond de la piscine. C’est un peu comme si on appelait Flipper ;-)
Retour d’utilisation : un pro du ménage, ou presque ?
Après un bon mois d’utilisation, le verdict s’annonce positif : l’eau est visiblement plus claire, et la surface du fond ne présente quasiment aucune poussière visible. Le double système de filtration (panier à débris grossiers et cartouche fine, jusqu’à 50 microns) fait le job, autant sur les feuilles de cerisier que sur les particules les plus fines.


La cerise sur le gâteau : l’accès à la cassette filtrante se fait par le dessus du robot, il suffit d’ouvrir, de rincer, et c’est reparti pour un tour. À ce rythme, même les cheveux ou les fils de doudou finissent dans le panier (et il m’est arrivé de retrouver un Playmobil égaré…).

Le nettoyage des parois et des marches
C’est sur les parois que j’attendais le Liberty 600 au tournant, comme tous les propriétaires de piscine qui ont connu les frustrations d’un robot qui reste bloqué au fond ou refuse de grimper la marche fatidique. Bonne surprise : le Liberty 600 escalade vaillamment les parois jusqu’à la ligne d’eau, nettoie les coins et ne rechigne pas devant les marches, notamment grâce à son système de jets dédiés qui délogent les impuretés dans les recoins. Certaines marches profondes (32cm d’eau minimum) lui conviennent parfaitement. Là où quelques concurrents rechignent, lui s’attèle à la tâche sans broncher. On regrette toutefois l’absence de nettoyage de surface proprement dit (il ne flotte pas et ne ramasse donc pas les feuilles à la surface).

Navigation et intelligence
Le robot n’emprunte pas un chemin méthodique : la navigation reste aléatoire et, parfois, on le trouve un peu indécis quand il change de direction ou se cabre en marche arrière sans raison apparente . Dans la grande majorité des cas, il finit par couvrir toute la piscine si celle-ci n’est pas trop tarabiscotée (les formes ultra-complexes ou les bassins à obstacles peuvent le perturber).

Pas de plan dans l’appli, pas de « suivi GPS » : on doit faire confiance à l’algorithme. Sur une piscine rectangulaire standard ou haricot classique, la couverture se veut toutefois satisfaisante.
Autonomie et cycles : tranquillité (presque) totale
Avec une batterie de 9 800mAh, le Maytronics Liberty 600 peut assurer jusqu’à 4h30 de nettoyage sur une seule charge. Et en pratique, ça correspond au plus long cycle disponible (le mode Eco permet de garder la piscine propre pendant deux semaines en déclenchant des cycles réguliers sans recharge). Pour une famille qui utilise beaucoup la piscine l’été, c’est ultra-confort. Attention : il faut anticiper la recharge, car repasser à 100 % nécessite entre 4h et 6h. Un oubli, et c’est le retour à la corvée manuelle…

L’avantage, c’est qu’aucun câble ne traîne et qu’il est possible d’oublier le robot dans la piscine pour revenir la retrouver propre (pratique pendant les vacances). Au fil des usages, pas de baisse notable de performance à signaler, tant que la température extérieure ne dépasse pas les 35°C (sous peine d’altérer la durée de vie de la batterie sur le long terme).
Utilisation en conditions réelles
Là où le Maytronics Liberty 600 m’a bluffé, c’est dans sa simplicité d’usage : on oublie vite les anciennes galères de câbles ou de navigation chaotique. En famille, il devient (presque) invisible : branchement le soir après la baignade, cycle de nettoyage programmé pour le lendemain matin, clic du « clicker » pour la sortie, nettoyage du panier en moins de deux minutes et voilà, l’eau est prête avant les premiers plongeons du matin.
Le robot n’émet qu’un léger ronronnement sous l’eau, il ne gêne pas la tranquillité du jardin (pas d’embrouilles avec les siestes sur transat). Même le chien, d’habitude craintif devant les moteurs, s’est montré indifférent.

L’entretien reste ultra-minimal. Toutes les deux ou trois sessions, un petit check s’impose pour s’assurer qu’aucun cheveu ou débris ne bloque l’hélice (un simple démontage et tout repart). Les matériaux résistent bien au soleil et l’eau chlorée, aucun signe de fatigue prématurée sur la coque après plusieurs semaines. Pour finir sur ce point, la garantie 3 ans se veut rassurante lorsque l’on investit dans un tel équipement.
Conclusion : faut-il choisir le Maytronics Liberty 600 pour sa piscine ?
Nous n’avons pas évoqué les petites limites. Tout d’abord j’aurais aimé une appli plus évoluée, avec cartographie, et, pourquoi pas, du suivi de nettoyage en direct, comme on commence à trouver chez certains concurrents. L’impossibilité de nettoyer la surface et le fait qu’une recharge soit obligatoire (sans « fast charge » possible) peuvent frustrer les plus pressés ou les étourdis.
A noter également que je le déconseillerai pour une piscine hors sol comme la mienne par exemple. Le robot fait très bien le travail, mais est excessivement lourd quand il faut le sortir de l’eau à 1,3m de haut. La sortie de l’eau est en revanche beaucoup plus facile dans une piscine enterrée. De toute façon le tarif le destine aux belles piscines enterrées, et non aux hors sol, puisqu’il coute presque le même tarif… En effet, proposé autour de 1549 € selon les distributeurs, le Maytronics Liberty 600 vise clairement le haut du panier. Pour qui veut le top du sans-fil, c’est un investissement très sérieux. Mais face au gain de temps, de confort, et à la fiabilité perçue, le tarif garde une forme de cohérence. Certes, on peut se tourner vers des modèles filaires ou batterie plus légère (aux cycles de nettoyage plus courts), mais on perd aussitôt en autonomie, en praticité, et en efficacité sur les parois ou marches. Bref, on comprend pourquoi il cible les utilisateurs exigeants, possesseurs de bassins de 8 à 15m, lassés des compromis.
Si vous cherchez à retrouver la sensation magique d’une piscine propre, sans lever le petit doigt et sans sac de nœuds de câble, le Maytronics Liberty 600 tape dans le mille. Efficace, puissant sur tous les plans, il gomme la plupart des frustrations connues avec les robots de générations précédentes. Reste une navigation perfectible et un prix musclé ; mais pour qui cherche la tranquillité du nettoyage automatique, on tombe vite accro. L’essayer, c’est prendre goût à la liberté (et à l’eau cristalline).




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