Au début du mois s’est tenu le Consumer Electronic Show, plus communément appelé CES, à Las Vegas, où je me suis rendu pour la 8ème année consécutive, afin de suivre les évolutions du marché et les nouveautés produit. Au bout de 8 ans, forcément, certaines choses ont été vues et revues. Le CES regorge toutefois chaque année de nouveautés intéressantes, et permet de voir les tendances pour les années à venir, comme pour la domotique notamment, qui prend un nouveau virage.

I. La Smart Home au CES 2020

Le Z-Wave, toujours très présent

Chaque année, la Z-Wave Alliance est présente avec un très grand stand regroupant de nombreux fabricants membres de l’alliance: Aeotec, Homey, Alfred, BOne, Flex, Hogar, Inovelli, Intellithings, Jasco, Kaadas, MCO Home, Philio, Schlage, Vera, Vision, Yale. Fibaro ou encore Zipato étaient également présents, mais sur leurs propres stands.

L’une des principales nouveautés est sans aucun doute l’annonce de la nouvelle Home Center 3 de Fibaro, que beaucoup espéraient depuis très longtemps. Nice ayant racheté Fibaro en 2018, cette nouvelle box domotique deviendra bien sûr la nouvelle plateforme de gestion domotique du groupe Nice, en intégrant les protocoles Z-Wave Plus et Nice (433 et 868Mhz), mais également Wifi, Bluetooth, et ZigBee. Cette box sera également plus puissante et plus rapide, grâce à un processeur Quad-core 1.2GHz épaulé de 2Go de mémoire RAM. L’interface a aussi été totalement revue, pour faciliter son utilisation, qui pourra se faire complètement depuis l’application mobile.

Fibaro a porté une attention particulière à la gestion de la sécurité, en travaillant avec Kaspersky, l’un des leaders mondiaux de la sécurité, afin de protéger le système des activités de piratage, et ainsi sécuriser la maison connectée. Tous les échanges de données sont d’ailleurs totalement chiffrés.

Cette nouvelle Fibaro HC3 est prévue pour début du second trimestre, au tarif de 599€, ce qui la placera dans le haut de gamme des box de ce secteur.

Deux ans après son annonce, nous voyons enfin débarquer les premiers périphériques utilisant la nouvelle puce Zwave série 700, qui doit apporter de meilleures performances radio (portée et vitesse), mais également une efficacité énergétique optimisée, permettant d’avoir des périphériques autonomes sur pile pour plusieurs années, voir l’utilisation de l’energy harvesting, à l’image du EnOcean. Aeotec est le premier acteur à confirmer ses produits: première box domotique utilisant la puce 700, mais aussi un Range Extender, un détecteur d’ouverture de porte, un détecteur d’inondation, un capteur de température / humidité, un dongle Usb, ou encore un contrôleur pour Raspberry Pi.

Vera, appartenant maintenant à la société Ezlo, présentait aussi de nouvelles box domotiques basées sur cette nouvelle puce Z-Wave: la Ezlo Atom, la plus petite box domotique au monde, de la taille d’une clé Usb; Ezlo Plus, une box destinée à venir remplacer les VeraEdge et VeraPlus; et Ezlo PlugHub Energy, une prise capable de suivre la consommation énergétique de l’appareil qu’elle contrôle.

D’autres fabricants préfèrent patienter encore, cette puce n’étant pas encore suffisamment rôdée à leur gout. Ainsi, la nouvelle HC3 de Fibaro ne sera pas équipée de cette nouvelle puce. C’est un peu dommage pour un produit qui est censé être présent pour quelques années, mais on comprendra aussi l’envie de ne pas essuyer les plâtres. Certains fabricants comme Nodon ont carrément abandonné le Zwave pour plutôt se tourner vers le ZigBee.

Le ZigBee, en pleine expansion

Alors qu’il y a 5 ans encore le ZigBee au CES se résumait à quelques chipsets, ce protocole est aujourd’hui en pleine explosion. Propulsé par des géants comme Amazon, Philips, Ikea, ou encore Xiaomi, le ZigBee a en effet le vent en poupe. Et cette popularité risque de se poursuivre, avec la récente annonce d’alliance entre Google, Amazon, Apple, et la ZigBee Alliance, afin de créer un protocole domotique universel. Comme je l’ai dit plus haut, Fibaro a intégré le ZigBee à sa nouvelle box. Somfy également. Ezlo proposait même des périphériques ZigBee, tels qu’un clavier de sécurité, un thermostat, un détecteur de mouvement, un détecteur d’ouverture de porte/fenêtre, un interrupteur mural, et une prise, qui seront ajoutés au catalogue Vera. D’autres solutions, elles, ont fait le choix dès le début du protocole ZigBee, comme la solution domotique de Leroy Merlin, Enky, par exemple. Cet engouement est en partie dû au fait que la puce ZigBee est bien moins couteuse que sa version Zwave. Attention toutefois: de nombreux fabricants se précipitent sur ce protocole « facile » d’accès, mais la qualité des produits proposés est très fluctuante.

C’est sans doute devant cette montée en force que la Zwave Alliance a voté l’ouverture du protocole Zwave aux fabricants de chipset, afin d’accélérer son adoption sur le marché, même si à l’heure actuelle le Zwave propose déjà l’écosystème le plus riche et le plus mature, avec plus de 700 entreprises membres, 3200 produits certifiés, et plus de 100 millions d’appareils interopérables déployés.

Difficile de prédire l’issue de cette compétition, ces deux protocoles appartenant finalement à la même société, Silicon Labs (qui avait racheté Sigma Design en 2017).

Ouverture: un concept enfin compris par les fabricants

Lorsqu’on rencontre un irréductible breton, spécialiste de la domotique depuis un demi siècle, qui annonce fièrement vouloir s’ouvrir au monde, on ne peut que s’en féliciter ! Delta Dore restait l’un des derniers à rester totalement fermé sur sa solution, mais l’entreprise semble retrouver un nouveau souffle et de nouvelles ambitions pour l’avenir. Son désir d’ouverture à d’autres solutions est clair, et le fabricant devrait nous réserver de belles surprises pour les mois à venir. Il a d’ailleurs commencé en annonçant un nouveau produit: Onsen, une sorte de thermostat pour chauffe eau, dont le but est de ne plus vous faire subir la douche froide.

Nous en reparlerons donc prochainement. En attendant, la tendance est là: les fabricants ont enfin compris qu’ils avaient tout à gagner en s’ouvrant et en collaborant avec d’autres fabricants. Somfy, avec son programme « So Open », l’a déjà mis en pratique il y a plusieurs mois, en devenant compatible avec de nombreux fabricants et protocoles.

La solution Bosch, un peu moins répandue en France, part sur le même principe, en incorporant peu à peu divers fabricants à son éco système, comme Philips Hue ou encore Nuki par exemple.

Legrand, qui avait racheté Netatmo il y a 2 ans, propose lui aussi divers produits pouvant cohabiter avec d’autres solutions. La dernière en date, présentée au CES, est constituée de modules rail din permettant de rendre un tableau électrique « smart »: les disjoncteurs peuvent être remplacés directement par ces modules, pour piloter éclairages, prises, volets, chauffe eau, etc. Respectant les standards en la matière, leur installation est identique à celle d’un tableau électrique traditionnel. Le tout compatible avec la solution « Celiane with Netatmo », ce qui permet de compléter le système.

Netatmo a de son côté présenté une serrure connectée, qui, je l’avoue, m’a laissé perplexe. Pas de motorisation, simplement un système de clés NFC qui permettent de s’identifier. L’avantage: les clés sont toutes identiques, peuvent être rachetées facilement, et couplées à plusieurs serrures. Avec simplement une connexion bluetooth, tout le paramétrage se fera en local, ce qui supprime les risques de piratage à distance. Prévue aux alentours de 400€, hormis l’avantage des clés, l’intérêt me parait limité, car si vous oubliez de verrouiller votre porte, il sera de toute façon impossible de le faire à distance.

L’intelligence artificielle, nouveau leitmotiv

Chaque année, plusieurs tendances ressortent du CES. Cette année, il s’agissait clairement de la 5G, et de l’intelligence artificielle. Présente dans les smartphones, l’électroménager, les voitures, etc. il n’est pas étonnant qu’elle débarque dans la maison connectée. Certes, nous n’en sommes pas encore au stade de l’intelligence artificielle SARAH issue de la série TV Euréka. L’IA présentée ici est mise en place pour améliorer le confort et les économies d’énergie, via des propositions, et uniquement des propositions. Viaroom, par exemple, peut déterminer vos habitudes et vous proposer la mise en place de scénarios automatiques, en analysant l’utilisation de vos objets connectés sur plusieurs jours.

Libre à vous de les accepter ou non pour les mettre en fonctionnement. Si vous avez l’habitude de régler le chauffage à telle température à telle heure, d’ouvrir vos volets à telle heure, etc. Viaroom le détecte et vous propose de mettre en place des scénarios pour automatiser tout cela. La réalisation de scénarios étant souvent la partie la plus compliquée pour l’utilisateur, l’utilisation d’intelligence artificielle permettra de grandement faciliter cela, et donc d’exploiter enfin réellement le potentiel de la domotique.

Bosch part également dans cette direction, en analysant les habitudes et en proposant la mise en place d’automatismes.

Une autre solution découverte à l’Eureka Park, Domotron, repose également sur l’AI pour faciliter la vie des utilisateurs:

Le contrôle et la remontée d’informations directement sur les interrupteurs est assez jolie:

Même des systèmes plus spécifiques, comme par exemple Nanoleaf, intègrent de l’AI dans leur fonctionnement. Ainsi, en ajoutant de nouveaux périphériques (interrupteur, ampoule, bouton et pont de connexion), Nanoleaf, célèbre à la base pour son éclairage connecté, va ainsi optimiser l’automatisation de l’éclairage de la maison pour s’intégrer parfaitement à la vie des habitants, grâce à une combinaison de technologies intelligentes d’apprentissage, de détection de mouvements, de luminosité et de planification.

Le robot aspirateur Lucy, lui, en plus de parfaitement faire le ménage, est également capable de détecter le moindre bruit suspect et de faire sa ronde dans la maison, pour monter la garde. Une idée qui avait été exploitée il y a quelques années par LG, mais qui n’était pas totalement aboutie. Lucy, lui, cartographie la maison pour effectuer son nettoyage, détecter les différentes pièces, et créer son parcours pour faire sa ronde de surveillance en votre absence par exemple.

Entre les solutions domotiques et les assistants vocaux, nous n’en sommes qu’aux balbutiements de l’intelligence artificielle dans le domaine. Mais ce domaine se développera sans aucun doute à vitesse grand V dans les prochaines années. Pour preuve le projet Neon de Samsung, dévoilé au CES:

Toutes les personnes dans cette vidéo sont totalement artificielles, créées de toutes pièces. Le projet est parti d’une idée simple: pour communiquer avec les machines, ca ne devrait pas être à nous d’apprendre à devenir des « machines » en tapant sur un clavier. C’est la machine qui devrait s’adapter à nous. Un avatar à forme humaine, capable d’exprimer des émotions sur son visage, de nous écouter, et de nous répondre dans notre langue, serait donc l’interface parfaite. Et Neon est né. Bien qu’encore flou, la présentation qui a été faite au CES était assez bluffante. Et si demain nous avions un tel avatar qui nous serve de majordome dans nos maisons ?

II. Les autres produits et projets marquants du CES

Dans le domaine High Tech

Parfois il n’est pas nécessaire d’avoir des produits coutant des centaines d’euros pour se faciliter la vie. C’est le cas notamment de SwitchBot, connu pour son boitier « robot » capable d’actionner n’importe quel interrupteur. La société a présenté au CES son petit nouveau: le SwitchBot Curtain, un petit robot tout simple qui se positionne sur la tringle des rideaux, pour les actionner. Petite présentation en vidéo pour mieux se rendre compte:

Autre produit qui m’a beaucoup plu: Mimic Go, un petit boitier intégrant un gyroscope, un détecteur de mouvement, une sirène, un éclairage, et communiquant en Lora. Il se présente comme étant un système d’alarme mobile, pouvant être placé dans sa valise, sa chambre d’hôtel, sa tente, etc. J’ai trouvé l’idée excellente, car elle répond à un vrai besoin de toutes les personnes mobiles.

Arlo, que je suis depuis de nombreuses années, présentait une nouvelle caméra intégrant un large panneau pour remplacer un éclairage: la Arlo Pro 3 Floodlight. Elle reprend grosso modo les mêmes caractéristiques que la Arlo Pro 3, mais en ajoutant un large panneau lumineux de 2 000 lumens. Lorsqu’il est enclenché, la caméra peut alors filmer en couleurs, contrairement au mode noir et blanc utilisé habituellement en vision nocturne.

Avast, bien connu pour sa solution anti virus sur ordinateur, présentait Avast Omni, une solution visant à sécuriser tout le réseau à la maison, et donc les objets connectés de celle ci, comme nous l’avions déjà vu avec BitDefender par exemple. Avast souffre malheureusement d’un bad buzz en ce moment, après la découverte de la vente d’infos en masse à des sociétés extérieures…

La société française à l’origine caisson de basses personnel BassMe, dont je vous ai proposé le test il y a quelques jours, était également présente pour présenter une déclinaison de son produit en différentes couleurs, ce qui est plutôt sympa.

Creative nous avait invité à une démonstration de sa nouvelle technologie Super X-FI. La technologie m’avait déjà été présentée l’année dernière, mais cette année Creative dévoilait sa V2 et de nouveaux produits l’intégrant. SXFI, c’est une techno qui permet de reconstituer un environnement audio à 360° dans un casque, après avoir scanné vos oreilles et votre visage, afin de créer un modèle audio adapté à votre morphologie. Le résultat est juste bluffant: lors de la démo, il était impossible de faire la différence entre le son issu d’un home cinéma 7.1, et l’écoute au casque. Je vous en reparlerai plus en détail dans un prochain article, car j’adore ces produits, et j’utilise un de leur casque et leur ampli depuis plusieurs mois maintenant. Aujourd’hui je ne pourrai plus m’en passer :p

Enfin, la réalité virtuelle a pris énormément d’ampleur ces dernières années. Seul barrage pour beaucoup, le port du casque, souvent inconfortable. Cela pourrait bien changer à l’avenir, avec par exemple Panasonic qui présentait un prototype de lunettes VR au look cyberpunk très sympa:

Le CES pour protéger la planète

Les problèmes d’écologie et de la sauvegarde de la planète sont de plus en plus sensibles, et bien sûr, sont abordés au CES. On a ainsi la possibilité d’y découvrir des idées vraiment astucieuses, comme Livingpackets, mise au point par une société française, dont le but est d’avoir un emballage réutilisable, et en plus intelligent:

Autre société très intéressante: myFood, qui propose une serre autonome, utilisant le principe de l’aquaponie. Panneaux solaires pour gérer le système de pompe, suivi de la température, etc. tout a été pensé pour optimiser la récolte de légumes.

Pour les villes, des systèmes de culture en container sont à l’étude, pour pouvoir monter des fermes verticales, le problème des villes étant bien entendu la place au sol.

Le CES, vision sur le futur…

Le CES permet également de jeter un oeil sur ce qui nous attend dans un futur plus ou moins proche. Nous avons ainsi pu découvrir des exosquelettes parfaitement fonctionnels, permettant à son utilisateur de déplacer de lourdes charges sans peiner. Ici par de robot, la technologie étant totalement contrôlée par l’homme « augmenté ».

L’année dernière Bell présentait un prototype de taxi aérien, en partenariat avec Uber. Une sorte de gros drone capable d'embarquer 6 personnes, pour des déplacements rapides en ville, dans les airs:

Un premier concurrent lui a emboité le pas: Hyundai, avec un modèle assez similaire. Les transports se rapprochent petit à petit de ce que les films de science fiction nous montraient il y a quelques années :p

Si le CES est une belle fenêtre sur l’innovation, le salon recèle également quelques produits surprenants, pas toujours dans le bon sens du terme…

III. Le côté obscur du CES

Si le CES propose des innovations vraiment intéressantes, permettant d’améliorer nos modes de vie, voir la planète, certaines société y proposent également des produits dont l’intérêt reste à démontrer.

C’est le cas par exemple de ce système d’ouverture automatique pour baie vitrée, afin de laisser entrer votre animal domestique quand il le souhaite. Un moteur vient se positionner entre le montant et l’une des portes de la baie vitrée, afin d’ouvrir ou fermer celle ci. Problème: le moteur prend tellement de place qu’il condamne l’un des ouvrants, pour au final ne permettre l’ouverture du second que sur une petite distance. Certes le moteur peut se relever manuellement pour pouvoir utiliser le premier ouvrant, mais à l’usage je pense que le système est plutot contraignant.

Dans le même genre, ce pommeau de douche « connecté ». Connecté car il embarque en son centre une enceinte intégrant l’assistant vocal Amazon Alexa. Parfait pour écouter la musique sous la douche et donner quelques ordres à son assistant vocal. Problème: cette enceinte, fonctionnant sur batterie, devra être retirée régulièrement pour être rechargée. Une contrainte, donc, et un risque de dommages sur le pommeau de douche, à la longue. Une bonne enceinte bluetooth classique posée au coin du lavabo fera le même travail.

Pour tous ceux qui ont l’habitude de filmer avec leur smartphone en mode portrait, Samsung a créé la TV « Sero », capable de pivoter et passer du format paysage au format portrait en quelques secondes…

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Allons un peu plus loin encore avec le robot RollBot qui vous apporte le rouleau de papier toilette quand vous êtes en panne aux WC…

Pour éviter cela, il aurait fallu s’équiper du dérouleur de papier toilette connecté, capable de suivre la consommation de papier et vous prévenir avant qu’il n’y en ait plus ! Cela via une connexion SigFox ! (bon, dans le domaine professionnel, peut être y a t il de la demande ;-)

La laisse pour chien intégrant une enceinte bluetooth pour écouter librement sa musique et en faire profiter tout son entourage:

La casquette permettant de faire repousser les cheveux, grâce à ses 272 diodes laser, pour la bagatelle de 999$. Le fabricant affirme que son produit est capable de faire pousser 129 nouveaux cheveux par pouces carrés grâce à ses 272 diodes laser, un dispositif médical reconnu par la FDA outre-Atlantique. Qui veut tester ?

Le casier connecté ioTrapster, qui vous appelle sur votre smartphone quand un poisson mort à l’hamecon, histoire de ne pas le louper pendant que vous regardez votre série Netflix…

La robotique mis à l’épreuve, pour vous servir votre raclette à la demande:

Le détecteur de moustique, qui pointera le moustique dans la pièce via un laser, afin que vous ne cherchiez plus après et que vous n’ayez qu’à lui faire sa fête.

La batterie de secours jetable pour smartphone. En panne ? Déballez cette batterie, branchez la à votre smartphone. Quand la recharge est terminée, jetez là ! Une vraie catastrophe pour l’environnement, même si la société se défend en annonçant une emballage et une coque bio dégradable. C’est sûr, les utilisateurs vont prendre le temps de démonter la batterie pour l'emmener au point de recyclage le plus proche…

Le porte verre ou cannette pour la douche. Au cas où vous ne pourriez pas passer 10min sans boire…

Et en sortant de la douche, la plateforme pour se sécher: il suffit de monter dessus, tout nu de préférence, et un jet d’air chaud vous séchera par le bas…

Le toaster qui imprime vos messages à la demande. C’est sûr, ca manquait !

Sur le principe, ce produit n’est pas bête, puisqu’il permet de chauffer une casserole en le plaçant simplement dans celle ci. Attention toutefois à ne pas le confondre avec d’autres jouets, l’effet pourrait être … cuisant :p

Tout cela nous amène au buzz que vous aurez sans doute vu passer autour de la patate connectée:

Nicolas Baldeck, un jeune français d’Annecy a en effet rempli le formulaire et payé 1000$ pour obtenir un stand à l’Eureka Park du CES de Las Vegas, pour y présenter … une pomme de terre dans laquelle il a enfoncé une antenne ! Un canular bien ficelé, puisqu’une campagne Indiegogo, des réseaux sociaux, etc. ont été mis en place autour de ce projet. Un petit pied de nez au CES pour en effet pointer toutes ces « innovations » qui n’en sont pas réellement, certains se contentant d’intégrer une puce bluetooth dans le premier objet venu pour en faire un objet connecté et le proposer aux Innovation Award du CES… Comme nous l’avons vu plus haut, il y a au CES à prendre et à laisser. Mais dans la majorité, ce CES 2020 s’est avéré finalement moins brouillon et plus mature, notamment grâce à un choix plus sélectif des exposants. Nous avons d’ailleurs pu le vérifier avec la French Tech, dont le nombre d’exposants, qui frisait les 500 l’année dernière, est redescendu à 300: au final, moins de produits tape à l’oeil, mais des solutions plus abouties, répondant à de vrais besoins.

Si vous souhaitez avoir une vue un peu plus exhaustive de cette édition, je vous invite à consulter le guide d’Olivier Ezratty, qui comme chaque année a réalisé un condensé du CES dans son rapport de 366 pages (profitez en, il parait que ce sera son dernier) ! Ne cherchez toutefois pas trop d’infos sur la smarthome, comme il le dit lui même, ca ne l’intéresse pas trop, et ca tient sur une seule page du rapport. Pour plus de détails sur notre domaine smart home, je vous invite donc à retrouver les articles de Domadoo sur le CES, spécialisé dans le domaine, et dont j’ai participé à une partie.

Merci également à Hervé de Abavala et Julien de Ca Sert à Quoi pour ce séjour très sympa :)

Rendez vous dans un an pour vérifier l’évolution de ces tendances !