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Maison neuve, ou rénovation, le choix d'une ventilation est plus compliqué qu'il n'y paraît !
I. Cadre législatif
L'arrêté du 24 mars 1983 impose une ventilation permanente des logements collectifs ou individuels construits après cette date. Sans trop entrer dans les détails, la réglementation (que vous trouverez facilement sur le net) impose une extraction dans les pièces de service (cuisine, salle de bain…) et une entrée d'air dans les pièces de vie, ainsi que des débits minimum par pièce en fonction de différents critères, dont la taille du logement.
Le but de cette disposition est avant tout d'améliorer la salubrité (en évacuant l'humidité) et la sécurité (en assurant une évacuation des éventuels gaz de combustion comme le monoxyde de carbone).
Bien que la législation ne précise pas les moyens techniques qui permettent d'assurer cette ventilation continue, mais simplement le but à atteindre, le plus simple est d'installer une ventilation électrique dont les débits sont garantis par le fabricant. La majorité des logements sont donc équipés d'une ventilation mécanique contrôlée, en abrégé VMC, qui se compose d'un motoventilateur relié à des bouches d'extraction dans les pièces humides. Pour permettre à l'air neuf d'entrer, des ouvertures sont pratiquées sur l'extérieur, généralement dans les huisseries des fenêtres des pièces de vie.
Par ailleurs, même si vous disposez de deux vitesses de fonctionnement permettant de moduler le fonctionnement, la VMC doit fonctionner en permanence.
II. Revers de la médaille
Une VMC classique (souvent abusivement dénommée « autoréglable »), pour assurer sa fonction, fait donc entrer de l'air extérieur dans le logement. Hors en hiver, c'est bien de l'air froid qui rentre en permanence chez vous ! Ceci crée une sensation de courant d'air désagréable, mais plus grave, une partie de l'énergie utilisée pour le chauffage est gaspillée pour chauffer les oiseaux (qui sont sans doute contents, eux). On estime que les pertes de chaleur liées à la ventilation dans une maison peuvent atteindre 25 %. Tout simplement énorme !
En ces temps où l'énergie est chère, il faut pouvoir concilier la nécessaire ventilation du logement avec les impératifs d'économie d'énergie. Il y a deux méthodes permettant d'améliorer une VMC.
III. La VMC hygroréglage
Nous l'avons vu plus haut, la VMC a pour tache principale d'éliminer l'humidité. Pourtant, le taux d'humidité varie fortement au cours de la journée et de l'activité des occupants (douche, cuisine…) ou de leur absence. Il est donc intéressant de pouvoir faire varier le débit en fonction de cette humidité. C'est ce que permet une VMC hygroréglage. Techniquement, c'est une VMC classique dont les bouches d'extraction sont équipées d'un hygromètre qui va agir sur le débit de la bouche par l'intermédiaire d'un volet motorisé. Ce système permet 12 % d'économie de chauffage environ.
Il a l'avantage de pouvoir s'installer après coup, et reste d'un coût modique (environ 100 €) la bouche, soit 300 € par logement (attention, il faut choisir les bouches en fonction des débits désirés, en général, c'est écrit sur l'emballage). C'est la solution idéale en habitat collectif. On trouve des bouches de ce type qui fonctionnent à piles pour une installation facile (mais il faut dans ce cas penser à remplacer les piles une fois par an). Pour l'anecdote, lors de la vente de mon appartement, j'ai obtenu une classe D sur mon DPE (diagnostic de performance énergétique) grâce à la pose de ce type de bouche (un logement classé D ou mieux permet aux futurs acquéreurs d'obtenir un prêt à taux zéro, c'est donc un argument intéressant lors d'une vente).
Il faut considérer la VMC hygroréglable comme le minimum syndical en cas de rénovation ou de construction neuve.
IV. La VMC double flux
La VMC double flux (abrégée VMC DF) permet quant à elle de récupérer la chaleur de l'air extrait pour réchauffer l'air entrant. Comme son nom l'indique, elle dispose de deux circuits d'air : un circuit pour évacuer l'air vicié, et un circuit pour amener l'air neuf dans la maison. Les deux circuits se rencontrent (sans que les airs se mélangent) dans un échangeur thermique. Cet échangeur va réchauffer l'air entrant en récupérant la chaleur de l'air vicié.
Ce système, de loin le plus performant (permettant jusqu'à 25 % d'économie de chauffage), est évidemment le plus cher, mais il est également encombrant, parfois bruyant (deux moteurs au lieu d'un) et nécessite un soin particulier lors de sa pose (isolation des composants, gestion de la condensation) ainsi qu'un entretien régulier (remplacement des filtres à pollen). Il consomme également plus de courant.
Il existe deux grandes classes de VMC double flux : celles dont le rendement se situe entre 60 et 70 % et celles dont le rendement dépasse 90 %, la différence tenant principalement à la taille de l'échangeur.
C'est ce type de VMC que je suis en train d'installer dans ma maison. Je vous en reparlerais très bientôt.
A noter que ce domaine évolue régulièrement. Ainsi, Brink Climate Systems, spécialiste du domaine, a par exemple inventé le Brink Air Comfort, qui est une solution 4 en 1: elle permet de ventiler, produire de l’eau chaude sanitaire, chauffer et rafraîchir l’air. La production d’énergie (eau chaude / eau glacée) est ainsi assurée par une pompe à chaleur haut rendement avec un module hydraulique de 4,3 kW. Le Air Comfort fonctionne comme une «mini centrale de traitement d’air»:
- à l’arrêt, il assure tout seul le renouvellement de l’air neuf,
- en fonctionnement (demande de chauffage ou rafraîchissement à la pompe à chaleur via la sonde de température intérieur), il actionne son ventilateur complémentaire, à la VMC double flux, pour apporter un débit jusqu'à 450m3/h sur le réseau d’air neuf.
La reprise différentielle de l’air neuf est alors faite par une bouche de reprise dans l’ambiance intérieure.
Ce fonctionnement de reprise de l’air intérieur permet d’obtenir des puissances thermiques élevées (3kW en chauffage et 1,7kW en rafraichissement sur l’air intérieur), tout en ayant un niveau acoustique très faible. Le fait d’utiliser une pompe à chaleur de 4,3 kW permet d’obtenir des puissances thermiques élevées et un temps de chauffe pour l’eau chaude sanitaire réduit.