La première lettre de l’année de Domotique News vient de paraitre.

Sans surprise, ce mois ci Domotique News nous fait un point complet sur les tendances du CES 2014 qui était l’évènement de ce début d’année, la domotique, mais également les objets connectés qui se multiplient.

Voici l’édito de cette lettre 285:

On assiste à une convergence des offres vers les services liés à l’énergie utilisant la mobilité comme support. Une attente de 30% des Français.

La paternité en revient certainement à Jeremy Rifkin. Lors de notre entretien à Lyon, en avril 2013, il avait souligné l’importance à venir du phénomène. Issu du mariage des Télécoms et de l’Énergie, le concept d’énergie connectée s’illustre cette année. Toutes les études confirment que le consommateur souhaite que son Smartphone lui permette aussi de piloter son confort énergétique. Les succès récents des start-up comme Netatmo et surtout de Nest avec son thermostat connecté (100.000 ventes/mois- Nest Labs créée en 2010 et rachetée 3,2 milliards de dollars par Google) enflamment les esprits. Jusqu’alors uniquement concentré dans une approche professionnelle (moyenne/basse tension) voilà que Schneider Electric sort du bois. Il se lance sur le marché grand public avec WISER, système complet de pilotage des consommations énergétiques. Dans quelques mois, ce sera sans doute autour de Google, avec son Energy Sense (en test aux USA) en collaboration avec Ecobee et une Appli sur Androïd. C’est avec tambours et trompettes que l’industriel des systèmes basse et moyenne tension, décide de lancer Wiser. Rien à voir avec ce qui était fait depuis plusieurs dizaines d’années. Le président Jean-Pascal Tricoire monte même en première ligne. Un virage à 90 degrés pour Schneider qui met le pied dans le grand public. De là à rêver de devenir le Sony de la domotique il n’y a pas loin… C’est que l’enjeu est énorme. Le produit, issu des retombées du programme européen HOMES, va offrir jusqu’à 30% d’économie d’énergie pour un investissement de l’ordre de 1000 euros (logement de 90 M2). Et la solution est éligible au crédit d’impôt à 15% et au certificat d’Économie d’Énergie.

L’investissement se rentabilise en moins de quatre ans. 10.000 systèmes devraient être déployés en France sur l’année. «En France , la facture d’énergie est en moyenne de 1300 euros. D’ici 2020, elle s’élèvera à près de 2000 euros» indique l’Ademe. D’où l’envolée des applications mobiles sur le sujet puisque 30% des Français souhaitent piloter leur chauffage depuis leur Smartphone (étude Accenture). Bientôt tous les constructeurs de matériels de chauffage disposeront d’une Appli mobile. Et pas seulement eux puisque le leader du marché des automatismes, Somfy, s’est lui aussi lancé sur ces applications. Avec une vraie volonté de s’imposer dans le pilotage de l’énergie via l’Appli Tahoma. Et une approche par «briques» pour le marché de la réhabilitation. Le fabricant a développé son propre thermostat et étoffe constamment son équipe de fournisseurs de chauffagistes (Honeywell, Ciat, Atlantic, Hitachi…). On peut multiplier les exemples, comme l’offre prochaine de GDF Suez avec DolceVita ZenBox, car il s’agit là d’une tendance de fond. Le cabinet Gartner estime ce marché à l’horizon 2015 de l’ordre de 3,5 milliards d’euros. Avec son compteur communicant Linky, ERDF participera également à ce marché qui pourrait sérieusement booster le décollage des systèmes domotiques. Qu’ils viennent de l’industrie, du contrôle/commande des énergies ou du monde des automatismes, les constructeurs convergent vers la même offre : la gestion de l’énergie connectée. La prochaine échéance sera celle des objets connectés autonomes en énergie. Un consortium de recherche européen travaille sur le sujet. Le projet Guardian Angels (auquel participe près d’une trentaine d’entreprises et laboratoires) vise à relever ce défi technologique. Des capteurs connectés et auto-alimentés.

Pour vous abonner à cette lettre (payante, 410€ HT), vous pouvez vous rendre ici.