Comme chaque mois, la lettre de Domotique News vient de paraitre.

Voici son édito:

Internet en croissance de 60% par an.Le traffic de données mobile double. Et Microsoft s’apprête à lancer un OS dédié à la domotique.

Il y a 35 ans, la France inventait l’industrie du service informatique. Qu’en reste-t-il à l’heure du numérique ?

Les besoins d’investissement des cinq prochaines années, nécessaires pour conserver le leadership, sont colossaux. L’an passé, les marchés du numérique (Télécoms, informatiques, télévision) ont généré des revenus de 3069 milliards d’euros. L’Amérique du Nord conserve son leadership avec 931 milliards d’euros, suivi par l’Europe qui pèse 872 milliards d’euros. Les marchés émergents occupent une place de plus en plus prépondérante. Au-delà des tendances chiffrées, c’est une profonde mutation des industries et des marchés qui est en marche avec des interrogations et enjeux nombreux pour l’avenir. Si la croissance s’est ralentie (on est loin des progressions à deux chiffres des années 90), si la contribution à l’économie diminue au fil du temps, jamais les usages ne se sont développés à un tel rythme. Le trafic Internet croît de 60% par an en moyenne et le trafic de données mobile double d’une année sur l’autre. D’où des problèmes d’infrastructure. Et donc des investissements très importants pour structurer la filière numérique dans son ensemble. L’économie numérique française pourra-t-elle relever ce défi ? Celui d’investir dans les infrastructures de réseaux à très haut débit (fibre optique pour l’Internet fixe, LTE pour l’Internet mobile). Sur les dix à quinze prochaines années, on estime l’investissement entre 20 et 30 milliards d’euros pour le déploiement de la fibre optique. Pour que l’économie française bénéficie rapidement des retombées économiques associées à ces investissements (0,2 point de croissance par an selon les estimations), les conditions de leur réalisation doivent être satisfaites au plus vite. « Les conditions de réalisation de ces investissements sont, pour l’instant, loin d’être réunies.» indiquent les auteurs du rapport de Coe-Rexecode sur L’économie numérique qui vient d’être publié. Et d’ajouter pour bien montrer que l’économie numérique est en retrait : « Malgré les ambitions européennes affichées, l’industrie productrice de matériels et d’équipements numériques s’est contractée au cours de la dernière décennie dans une grande partie de l’Europe». L’Europe n’est pas assez innovante pour créer les activités de services d’intermédiation qui ont pour l’essentiel, émergé aux États-Unis. Sur les 10 majors mondiaux en termes de budgets de recherche, deux seulement – Siemens et Nokia – sont européens. Sur les 10 principales entreprises productrices de logiciels, les 9 autres sont américaines et une seule – SAP – est européenne. Sur les 10 principales entreprises de services Internet, 6 sont américaines. Les auteurs de Coe-Rexecode tirent la sonnette d’alarme.

 

 

En 2011, nous apprend le rapport Digiworld 2012 que vient de publier l’Idate, dans les services, le phénomène marquant reste le retrait des activités de base, au profit de nouveaux marchés satellites particulièrement dynamiques, tels les services sur IP (du search et des réseaux sociaux à la publicité en ligne en passant par la VoIP, l’IPTV, etc.), les applications mobiles, le M2M, le cloud computing, etc., sans oublier bien sûr le commerce électronique.

On y évoque également la Somfy Box, de nouvelles solutions de vidéosurveillance (par D-link ou encore Logitech), le contrat de performance énergétique, qui a encore du mal à convaincre, et diverses news sur la domotique à travers le globe.

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